La séance a été immédiatement suspendue par la présidente Yaël Braun-Pivet, après ce qui a été qualifié “d’incident”, et la sanction la plus haute applicable à un député, a été votée contre Sébastien Delogu.
Cette exclusion temporaire est assortie, comme le prévoit le règlement, d’une suspension de ses indemnités de mandat.
En sortant de la séance, le député LFI a assumé son geste devant la presse.
“Je me pose une question aujoud’hui aujourd’hui en brandissant un drapeau palestinien, est ce qu’enfin le Président de la République va se réveiller et se dire qu’il faut cesser de vendre des armes?”, s’est-il interrogé plaidant pour une fin des accords avec Israël.
Et de poursuivre: “Je me fous complètement de la sentence (…). Je pense que l’Etat français est complice aujourd’hui de ce qui se passe en Palestine”, a-t-il déclaré.
De son côté, le groupe LFI a réagi dans un communiqué de presse transmis à Anadolu, en félicitant “le député Sébastien Delogu pour avoir alerté sur le génocide des Palestiniens à Rafah, en brandissant dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale un drapeau de la Palestine”.
”Nous avons appris avec stupéfaction que la présidente de l’Assemblée nationale a immédiatement convoqué un bureau extraordinaire pour sanctionner le député Delogu. Nous rappelons que Madame Braun-Pivet avait refusé un bureau extraordinaire après les insultes racistes tenues par le député d’extrême-droite Grégoire de Fournas en novembre 2022. Une question se pose donc : en macronie, est-il plus grave de dénoncer le massacre des Palestiniens que de tenir des propos racistes dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale ?”, poursuit le groupe parlementaire de gauche.
Dans ce communiqué, LFI réitère sa demande de cessez-le-feu immédiat et espère que la France “ainsi que le parlement se prononcent enfin sans équivoque pour le respect du droit international et prennent toutes les mesures pour stopper le gouvernement israélien”.