Près de 130 lycées et collèges en France ont fait l’objet depuis la semaine dernière de menaces d'attentat et "actes malveillants", via leurs espaces numériques de travail (ENT) piratés, a indiqué lundi le ministère de l'Education.
Ces établissements sont situés en région parisienne, dans le nord et l'est du pays, selon le ministère.
Dans le nord-est de la France, la préfecture du Haut-Rhin a indiqué lundi avoir reçu de "multiples alertes à la bombe dans des établissements scolaires", qui ont "été évacués", tandis que celle du Bas-Rhin a indiqué qu'une "quinzaine" de lycées et collèges avaient reçu depuis dimanche soir des "messages relatifs à des alertes à la bombe".
Le rectorat de Reims a pour sa part annoncé qu'une dizaine d'établissements avaient été la cible de menaces d'attentats, via leurs ENT.
Certains des messages reçus contiennent une vidéo de décapitation, à l'instar des messages reçus la semaine passée par les établissements de région parisienne, selon le rectorat.
"Ils pensent rester anonymes mais nous les traquons. Ils pensent être à l'abri mais nous les sanctionnons. Plusieurs dizaines d'auteurs de ces menaces, intervenues ces derniers mois, ont d'ores et déjà été judiciarisés", a déclaré jeudi soir le Premier ministre français Gabriel Attal, à l'issue d'une réunion interministérielle sur la sécurité des établissements scolaires.
Le gouvernement avait comptabilisé mi-novembre 800 fausses alertes à la bombe lors d'une précédente série d'alertes à l'automne.
Celles-ci s'étaient multipliées après l'attaque terroriste qui a coûté la vie le 13 octobre à l'enseignant Dominique Bernard, à Arras (nord).