Les Insoumis ont décliné l’invitation du président de la République tandis que le Rassemblement national a fait volte-face ce week-end. Après avoir refusé l'idée, Jordan Bardella, le président du RN s’est dit prêt à être reçu avec Marine Le Pen pour exprimer les lignes rouges du parti.
À la sortie de son entretien avec le chef de l’Etat, Marine Tondelier, la cheffe des Ecologistes a déclaré qu’Emmanuel Macron proposait une réunion mardi de tous les partis politiques pour élaborer une “plateforme programmatique" et, toujours selon elle, le RN serait écarté de la solution !
Mais tout le monde craint des consultations à rallonge et un vide politique trop long. Alors certains, comme la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, n'hésitent pas à appeler le président à presser le pas.
Il faut qu’il y ait un nouveau gouvernement rapidement pour que celui-ci puisse reprendre les discussions budgétaires, a-t-elle souligné.
Ceci d’autant que le budget 2025 n’ayant pas été voté, il faut une loi spéciale courant décembre pour permettre aux administrations de fonctionner.
La gauche française se divise
Yaël Braun-Pivet le dit haut et fort dans toutes ses interviews, si le parti socialiste rejoint le bloc de droite composé d’Ensemble pour la République, Liot, les Républicains et le MoDem, cela constituerait un bloc de 299 députés donc une majorité.
Mais ce puzzle parlementaire ferait exploser le Nouveau front populaire. Les communistes et les écologistes sont ouverts à une participation au gouvernement mais les Insoumis restent des Insoumis et pour eux, c’est hors de question.
“Nous refusons de gouverner avec ce bloc de droite à la dérive", avertit Jean-Luc Mélenchon, le chef de la France insoumise, dans un entretien aux quotidiens italien La Repubblica et espagnol El Pais.
Quel est le bon candidat ?
Emmanuel Macron promet une annonce ce mardi. François Bayrou, dont le nom circule allègrement depuis la chute du gouvernement Barnier, a lancé aujourd’hui: “Si je peux aider, je le ferai”.
Le président du MoDem est donc sur les rangs mais d’autres noms circulent, celui du ministre des Armées, Sébastien Lecornu et celui de Bernard Cazeneuve, l’ancien Premier ministre socialiste.
Mais les Républicains ne veulent pas d’un Premier ministre socialiste, la gauche ne veut pas de François Bayrou, "trop proche" de la politique de Macron, et les socialistes ont prévenu qu’ils ne rentreront pas au gouvernement pour une ou deux places de ministres.
Emmanuel Macron, le maître des horloges semble pour l’instant laisser les minutes s’écouler sans avoir décidé quand le décompte doit s’arrêter.