D'après les résultats du testing mené sur 152 agences, "61 % des agences d’intérim adoptent un comportement problématique" dans leur politique d’embauche.
SOS Racisme explique avoir "contacté des agences d’intérim par téléphone en se faisant passer pour l’employé ou l’employée d’une entreprise fictive à la recherche de plusieurs travailleurs intérimaires" entre octobre et décembre 2023. L'association leur a ensuite demandé "s’il était possible que l’agence d’intérim effectue une sélection des candidats en fonction de leur origine afin de ne soumettre à l’entreprise fictive que des profils européens".
En réponse, seules 39 % des agences ont refusé de sélectionner des profils en fonction de leur origine. Sur les 61 % d’agences ayant adopté un "comportement problématique", un quart a cédé "à la demande du client de mettre en place des critères discriminatoires pour sélectionner les candidats", alors qu'un autre quart a fait preuve de "complicité de discrimination".
En octobre 2021, suite à une enquête menée par SOS Racisme, Élisabeth Borne, alors ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion, avait convoqué les agences d’intérim franciliennes dont les pratiques de discrimination à l’embauche ont été dénoncées par l'enquête, leur demandant de présenter un plan d’action pour mettre un terme sans délai à ces pratiques.
Selon les résultats de cette enquête conduite par SOS Racisme auprès d’agences franciliennes des plus grands réseaux d’intérim en France, 45% des agences sondées acceptent de discriminer les candidats à l’embauche, à la demande de leurs clients potentiels.