L’arrêté émis par les ministres de l’Intérieur et de l’Économie le 13 janvier dernier, bloque les avoirs d’El Yess Zareli pour une durée de six mois. Il dispose de deux mois pour faire appel.

Mi-décembre, le tribunal correctionnel de Paris le condamnait à cinq mois de prison avec sursis pour ‘’provocation publique à la haine’’ pour des propos tenus en septembre de l’année dernière lors d’un rassemblement propalestinien à Paris.

Zareli est l’un des fondateurs du média Islam et Info, site d’information pour les musulmans. Originaire de Versailles dans les Yvelines, c’est un militant très actif que l’on retrouve dans toutes les manifestations contre l’islamophobie ou les manifestations pro-palestiniennes.

En septembre, c’est l’ancien ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, lui-même qui signale le discours fait à Paris, place de la Nation, lors d’une manifestation pour Gaza, et dont la vidéo tourne sur le net.

El Yess Zareli micro en main prend la parole devant la foule des manifestants : “Est-ce qu’on est prêt à mener l’intifada dans Paris ? Dans la banlieue ? Dans nos quartiers ? On va leur montrer que la voix de la libération vient de nous. Qu’elle démarre de Paris”, a-t-il hurlé. Il ajoute également : “Ce génocide a des complices, ils s’appellent Biden, ils s’appellent Macron. Macron le voleur d’élection n’est-ce pas?”.

Devant les enquêteurs comme au tribunal, le militant s’est défendu en expliquant avoir une autre définition de l’intifada et qu’il appelait plutôt à une indignation pacifique.