France: dans les Alpes, les stations de ski confrontées aux pénuries d'énergie
Les stations de ski des Alpes françaises tentent de faire des économies d'énergie, alors que la moitié d'entre elles s'attendent à ce que leurs factures d'électricité soient trois à six fois plus élevées que les années précédentes.
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A Chamonix, en cas de faible affluence, la vitesse des remontées mécaniques sera réduite de 10%. Si les fournisseurs d'électricité préviennent la station qu'ils ne peuvent pas faire face à la demande, la vitesse des remontées sera réduite de 30%.

De nombreuses stations, dont Chamonix et Val Thorens, se sont également engagées à limiter la production de neige artificielle et à réduire le chauffage dans les bâtiments, ont annoncé des responsables.

A Val Thorens, les employés des restaurants et le personnel de maintenance pourront rejoindre leurs lieux de travail dans un créneau d'environ 10 minutes avant l'ouverture des pistes, plutôt que de voir les remontées mécaniques fonctionner quasiment à vide pendant une heure.

Selon Benjamin Blanc, un directeur du domaine des 3 vallées, dont fait partie Val Thorens, les clients ne ressentiront pas l'effet de ces mesures.

La moitié des stations de ski française a dû renégocier ses contrats d'électricité cette année, dans un contexte d'inflation record, et elles s'attendent à ce que leurs factures annuelles soient de trois à six fois plus élevées en 2023, a indiqué Alexandre Maulin, président des Domaines skiables de France (DSF).

Dans le domaine des Sybelles, en Savoie, la facture énergétique devrait atteindre 1,6 million d'euros l'an prochain, contre 400.000 euros en 2020, a-t-il expliqué.

Le tarif des remontées mécaniques devrait augmenter de 5% environ, mais cela ne couvrira pas tous les coûts d'exploitation, plus élevés, a ajouté Alexandre Maulin.

Val Thorens a réussi à signer un contrat avec EDF avant la hausse des prix de l'énergie, mais la station doit maintenant trouver une solution pour la saison prochaine.

"On reste des montagnards. Nous notre leitmotiv c'est qu'on s'en est toujours sorti et que cette fois-ci encore on va s'en sortir parce qu'on va s'adapter à tout ce qui se passe", a déclaré Jérôme Grellet, directeur général de la SETAM, la société qui exploite les remontées mécaniques de Val Thorens.

Reuters