Le président de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA), Arnaud Rousseau, a appelé à une nouvelle mobilisation des agriculteurs à partir du lundi 18 novembre, date symbolique coïncidant avec l'ouverture des travaux du sommet du G20 au Brésil.
"Nous allons reprendre la route dès lundi prochain. On veut interpeller les pouvoirs publics : on ne cible pas les autoroutes. On n’est pas là pour ennuyer les Français", a déclaré le président de la FNSEA mercredi matin sur les ondes de la radio FranceInter (public).
Il a expliqué que l’objectif n’est ni de bloquer ni d’affamer la France. “Les agris sont attachés à leur liberté et leur indépendance", a-t-il assuré.
Rousseau a insisté qu’ils veulent faire entendre la voix des agriculteurs européens au moment du G20. "Le problème du revenu demeure prioritaire. Suite à une année très compliquée, les trésoreries sont inquiétantes", a-t-il déploré, plaidant pour un "soutien des Français pour rappeler que l’Europe ne peut pas être une passoire".
Le chef des agriculteurs a également expliqué que la dissolution de l'Assemblée nationale en juin dernier a "freiné les avancées", alors que les agriculteurs voulaient "obtenir des résultats".
En janvier dernier, les agriculteurs français avaient lancé un grand mouvement de protestation, provoquant des blocages et des perturbations sur la quasi-totalité du territoire français. Ils déploraient, entre autres, la dégradation de leurs revenus, la hausse des prix des intrants et surtout la concurrence de produits importés d'autres pays ne respectant pas les mêmes normes qu'en Europe, donc pénalisants pour les agriculteurs européens.
Les agriculteurs français et européens s'opposent à la signature d'un accord de libre-échange entre l'Union européenne et les pays du marché Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay et Uruguay), dont les négociations sont dans un stade avancé.
Pour calmer le mouvement, le gouvernement de Gabriel Attal avait pris, en mars dernier, de nombreuses mesures en faveur des agriculteurs, alors que les syndicats donnaient un délai jusqu'à l'automne courant pour obtenir satisfaction totale des revendications.
Selon la FNSEA, les revendications n'ont été qu'en partie satisfaites.