Dès la découverte d’une première fosse commune à Gaza, les Nations unies ont demandé une enquête. Mais comme l’a rappelé jeudi un porte-parole, pour l’instant les Nations unies n’ont reçu aucun mandat pour le faire. Pour que les experts de l’ONU puissent enquêter, ils doivent avoir accès à Gaza et avoir l’accord de plusieurs pays dont Israël.
Le porte-parole du secrétaire général de l’ONU, Stéphane Dujarric, a également souligné que les preuves devaient être soigneusement préservées pour permettre le travail des experts.
Il a conclu sa conférence de presse en rappelant qu’Israël a refusé la moitié des demandes d’évacuations pour raison médicale. Des enfants sont décédés par exemple dans l’attente d’une dialyse.
La France s’est déclarée “extrêmement inquiète” après la découverte de ces fosses communes. Les États-Unis souhaitent qu’une enquête soit lancée et disent attendre des réponses de la part d’Israël au sujet de ces fosses communes.
Dès mardi, Volker Turk, le Haut commissaire aux droits de l’homme des Nations Unies s’est dit “horrifié” par la destruction des hôpitaux Al Nasser et Al Shifa.
Le procureur de la Cour criminelle internationale Karim Khan, a quant à lui, rappelé que son organisation mène une enquête en continu sur les événements de Gaza depuis le 7 octobre. “Ceux qui n’ont pas respecté la loi seront poursuivis” a t-il déclaré.
Jeudi, un responsable palestinien de la défense civile a appelé les Nations unies à enquêter sur la découverte de plusieurs fosses communes à Gaza après le retrait des forces israéliennes. Selon lui, 400 corps ont été déterrés à l'hôpital Al Nasser.
Certains corps sont des patients qui portent encore une blouse chirurgicale. Certains corps ont les mains entravées. Des corps d’enfants ont également été déterrés.
Dans un communiqué, l’armée admet juste avoir déterré des corps pour vérifier que ce n’était pas ceux d’otages israéliens. “Les vérifications ont été conduites avec soin et seulement dans les endroits où nos services de renseignements indiquaient qu’il pourrait y avoir des otages,” a précisé le communiqué. Une vidéo qui prouverait prétendument que ces fosses communes sont le fait des Palestiniens a également été publiée par l’armée.