Excuses d'Edimbourg pour son rôle dans l'esclavage
La capitale écossaise Edimbourg a présenté jeudi ses excuses officielles pour son rôle dans l'esclavage et le colonialisme, se joignant à une série d'autres villes britanniques exprimant leurs regrets pour le passé impérial depuis le mouvement BLM.
Excuses d'Edimbourg pour son rôle dans l'esclavage (Others)

"Je présente mes excuses à toutes les victimes de profondes souffrances physiques et mentales du fait de l'implication passée de la ville dans le colonialisme et l'esclavage", a déclaré le maire d'Edimbourg Robert Aldridge en ouverture d'une réunion de l'assemblée municipale.

"Les effets du colonialisme et de l'esclavage sont profondément ancrés dans notre ville, dans les bâtiments, dans les institutions et même dans la manière dont Edimbourg est aménagée", a-t-il ajouté.

"Nous ne pouvons pas nier les avantages que la ville a tirés au fil des ans de l'exploitation des autres et en particulier du continent et des peuples africains", a-t-il poursuivi.

Les excuses d'Edimbourg sont présentées sur recommandation en ce sens d'une commission dirigée par l'universitaire né en Jamaïque Geoff Palmer. Elles suivent celles, en mars dernier, de Glasgow, la ville écossaise la plus peuplée.

Dans le cas de Glasgow, une étude avait relevé que 40 des 79 maires en place entre 1636 et 1834 avaient été liés au commerce des esclaves, certains en ayant personnellement possédé.

Ces réflexions en Ecosse avaient commencé à la suite du mouvement "Black Lives Matter", qui avait donné lieu à d'importantes manifestations au Royaume-Uni et provoqué une introspection sur le passé impérialiste.

AFP