Le président américain Joe Biden a dit, mercredi, qu'il n'était pas certain que la transition se déroulerait sans heurts si le candidat du parti républicain à l'élection présidentielle américaine, Donald Trump, ne remportait pas le scrutin de novembre.
Interrogé sur la possibilité d'une transition pacifique après l'élection, Joe Biden a répondu : "Si (Donald) Trump perd, je (n'en) suis pas certain du tout."
"Il pense ce qu'il dit. Nous ne le prenons pas au sérieux. Il pense ce qu'il dit. Toutes ces choses comme quoi, s'il perd, il y aura un bain de sang", a exprimé Joe Biden dans une interview accordée à CBS News.
Lors d'un événement de campagne organisé au mois de mars dans l'Ohio, Donald Trump a mis en garde contre un "bain de sang" s'il ne remportait pas l'élection présidentielle de novembre.
Le candidat républicain à la Maison Blanche a expliqué qu'il faisait référence au secteur de l'automobile, son discours portant alors sur la nécessité de protéger l'industrie automobile américaine de la compétition étrangère.
Donald Trump, ex-président républicain, n'a jamais reconnu sa défaite de 2020, a subi deux procédures d'«impeachment», deux inculpations pour tentatives d'inverser les résultats de cette élection, une pour son rôle dans l'assaut du Capitole le 6 janvier 2021, et a été condamné au pénal pour des paiements cachés lors de sa campagne victorieuse de 2016.
En meeting au Wisconsin et dans le Michigan, deux États clés cruciaux pour conserver la Maison Blanche, la vice-présidente Kamala Harris a mis en garde contre une victoire du milliardaire.
"Donald Trump a ouvertement promis que, réélu, il serait dictateur dès le premier jour, qu'il instrumentaliserait la Justice contre ses ennemis politiques (...) et même qu'il, je le cite, +abrogerait la Constitution+", a averti la candidate démocrate à Eau Claire, au cœur du "Midwest".
"En prison ! En prison !"
"Quelqu'un qui suggère d'abroger la Constitution des Etats-Unis ne devrait plus jamais avoir l'occasion de se tenir derrière le Sceau du Président des Etats-Unis", a lancé la magistrate, accompagnée de son colistier Tim Walz, fraîchement nommé.
Une attaque répétée mercredi soir à Detroit dans le Michigan, lors d'un autre meeting devant 15.000 personnes. La foule démocrate a alors scandé : "En prison ! En prison !", slogan initialement utilisé en 2016 par les partisans de Donald Trump contre Hillary Clinton.
Contrairement à l'ex-président républicain, qui laissait prospérer ce cri de ralliement, Mme Harris a fait taire ses soutiens : "Les tribunaux s'occuperont de cela, nous le battrons en novembre".
Elle a dépeint le duo formé avec M. Walz comme une paire de "guerriers joyeux", représentants des "classes moyennes", en croisade contre les restrictions de liberté que souhaiterait imposer Donald Trump.
Avec comme valeur cardinale la défense du droit à l'avortement, que la Cour suprême conservatrice façonnée par l'ex-président ne garantit plus.
"Ils peuvent prétexter ce qu'ils veulent, ils interdisent l'avortement dans tout le pays", a lancé M. Walz, fidèle à sa réputation de pourfendeur du "ticket" républicain, qu'il qualifie de "bizarre".
Après la Pennsylvanie mardi, Mme Harris et M. Walz doivent continuer leur tournée d'Etats clés cette semaine. Ce jeudi, un nouvel événement les attend dans le Michigan.