Erdogan: "Les attaques d'Israël contre le Liban conduiront à l'extension de la guerre à la région"
"Les institutions et organisations mondiales n'ont pris aucune mesure efficace pour mettre fin à l'oppression à Gaza ou empêcher les massacres d'Israël", a déclaré le président turc.
"Les récentes attaques contre le Liban et les récentes déclarations d'Israël sont une manifestation claire des efforts visant à étendre la guerre à la région", a déclaré M. Erdogan lors d'un événement organisé par le Comité directeur national turco-américain (TASC) à New York (AA) (AA)

"Les dernières attaques d'Israël contre le Liban conduiront à l'extension de la guerre à la région", a averti dimanche le président de la Turquie, Recep Tayyip Erdogan.

"Les récentes attaques contre le Liban et les récentes déclarations d'Israël sont une manifestation claire des efforts visant à étendre la guerre à la région", a déclaré M. Erdogan lors d'un événement organisé par le Comité directeur national turco-américain (TASC) à New York.

Le Chef de l'Etat turc, arrivé aux États-Unis samedi, s'adressera mardi à la 79e session de l'Assemblée générale des Nations unies.

Recep Tayyip Erdogan a également déclaré que le génocide perpétré par Israël sur les terres palestiniennes, en particulier dans la bande de Gaza, menace la paix dans la région.

"Les institutions et organisations mondiales n'ont pris aucune mesure efficace pour mettre fin à l'oppression à Gaza ou empêcher le massacre israélien", a-t-il regretté.

Il a soutenu que le système mondial a commencé à perdre toute son "efficacité et sa crédibilité", estimant que les institutions dont le devoir est d'assurer la paix et la sécurité sont "clairement dans un état d'effondrement moral".

"Le massacre qui se déroule à Gaza depuis 352 jours l'a montré une fois de plus", a-t-il dit.

La Turquie a tout fait pour mettre fin à la politique israélienne “ d'occupation, d'invasion et de massacre dès que possible ".

"Nous ne sommes pas restés silencieux et nous ne resterons pas silencieux face à toute attaque contre le caractère sacré et le statut historique de la mosquée Al-Aqsa, notre première qibla", a-t-il encore assuré.

"Nous sommes pour l'intégration et contre l'assimilation"

S'adressant à la communauté turque, M. Erdogan a félicité les hommes d'affaires et les entrepreneurs qui sont une "source de fierté" pour la Turquie grâce à leur succès dans la vie commerciale et économique aux États-Unis.

"Je rappelle à nos citoyens, où qu'ils soient et à chaque occasion, que nous sommes pour l'intégration et également contre l'assimilation".

"Nous voulons que nos citoyens se distinguent dans tous les domaines, qu'ils réussissent et qu'ils contribuent à la société dans laquelle ils vivent. Toutefois, nous ne voulons pas que nos citoyens perdent leur identité, leurs valeurs fondamentales et leurs croyances", a-t-il insisté.

Le président turc a notamment demandé à la communauté turque des États-Unis d'être en alerte contre "les membres de l'organisation qui se portent volontaires comme figurants dans chaque opération anti-Turquie".

La Turquie lutte résolument contre le terrorisme, a réaffirmé M. Erdogan, qui a également exhorté la communauté turque à soutenir Ankara dans sa lutte contre les groupes terroristes PKK et FETO.

"Les membres des organisations terroristes visent directement ou indirectement non seulement les intérêts de notre pays, mais aussi nos citoyens, nos entreprises commerciales et nos organisations non gouvernementales à l'étranger", a-t-il rappelé.

Soulignant qu'Ankara suit de près les mouvements d'extrême droite et les discours de haine dans les pays où vivent les citoyens turcs, Erdogan a regretté que ces dernières années, l'islamophobie et la xénophobie dans les pays occidentaux, en particulier en Europe, sont devenues une "épidémie majeure qui menace la paix de nos citoyens".

La Turquie estime que l'islamophobie, tout comme le racisme, "devrait être considérée comme un crime et faire l'objet de sanctions légales", a-t-il indiqué.

Plus tôt dimanche, Erdogan a rencontré séparément le Premier ministre albanais Edi Rama et son homologue serbe Aleksandar Vucic à la Maison de la Turquie pour discuter des relations bilatérales et des questions régionales et mondiales.

En compagnie de la première dame Emine Erdogan, il a également visité la fondation Turken, cofondée par les fondations Turgev et Ensar.

Il a ensuite participé à une table ronde avec des représentants de groupes de réflexion américains.

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