“Aucun pays n'est en sécurité tant qu’Israël ne respecte pas le droit international”, a déclaré mercredi le président turc Recep Tayyip Erdogan, faisant référence à la guerre menée par Israël contre la bande de Gaza depuis plus huit mois, malgré les décisions et résolutions à son encontre.
Lors d’une allocution au parlement, Erdogan a mis en garde que la brutalité d’Israël “constitue une menace non seulement pour la Palestine ou Gaza, mais aussi pour la paix mondiale et l'humanité dans son ensemble".
A ce titre, il a fustigé l'attaque israélienne menée dimanche contre un camp de déplacés à Rafah, dans le sud de Gaza, ayant fait au moins 45 morts et déclenché des incendies qui se sont rapidement propagés dans les tentes et les hébergements de fortune.
Le massacre de Rafah
Le président turc a par la même occasion critiqué l'incapacité du système international, y compris des organismes tels que l'ONU, à mettre fin aux atrocités en cours à Gaza, où plus de 36.000 Palestiniens ont été tués alors que les autres font face à la destruction, au déplacement forcé et à des conditions de famine généralisée.
"A quoi sert l'ONU si elle ne parvient pas à arrêter un génocide retransmis en direct au 21e siècle", a-t-il demandé.
"Les Nations Unies ont été incapables de protéger même leur propre personnel ou leurs travailleurs humanitaires, et encore moins de mettre un terme au génocide. Non seulement l'humanité a péri à Gaza, mais l'ONU aussi avec son esprit", a martelé Erdogan.
Reprochant à l’Occident sa prétendue complicité dans la guerre israélienne contre Gaza, le président turc a souligné qu’ “aucune croyance ne considère légitime de brûler vifs des civils innocents dans leurs tentes. Le monde suit en direct la barbarie du vampire connu sous le nom de Netanyahu”.
Les puissances occidentales complices des crimes israéliens
"L'Etat américain, vos mains sont également entachées de sang; chefs d'Etat et de gouvernement européens, en gardant le silence, vous êtes devenus complices de la barbarie d'Israël", a-t-il encore lancé.
Erdogan a en outre souligné que des valeurs telles que “la démocratie, les droits de l'homme, la liberté d'expression et de la presse, les droits des femmes et des enfants” ont péri à cause de la “mort de l'humanité” à Gaza.
Le président turc a, à ce propos, appelé à mettre un terme au génocide, aux atrocités et à la barbarie d'Israël par le biais d’une “alliance unie de l'humanité avant que Netanyahu et son réseau d'assassins ne deviennent incontrôlables”.