Cet appel a été lancé par le président Erdogan lors de sa participation à l'ouverture de la 38e session du COMCEC, un organe de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) au Centre des congrès d'Istanbul.
Après avoir souligné la nécessité de renforcer la coopération économique et les échanges commerciaux entre les pays islamiques, le président turc a estimé que ces échanges peuvent croître de plus de 25%. S’arrêtant sur les questions politiques, Erdogan a réitéré la détermination de son pays à éradiquer le groupe terroriste PKK, faisant remarquer que les musulmans sont les premières cibles des groupes terroristes, quels que soient leurs noms, leurs revendications ou le lieu où ils se trouvent.
Revenant sur l’attentat perpétré dans la rue Istiklal et dans la ville de Gaziantep, le président turc a soutenu que “ceux qui fournissent des armes à ces terroristes et les soutiennent sous prétexte de lutter contre Daech ont leur part dans ces bains de sang autant que l'organisation terroriste”.
“Il est temps de mettre fin à ce scénario qui consiste à soutenir le PKK et ses ramifications sous prétexte de lutter contre Daech”, a-t-il fustigé.
Depuis plusieurs années, Washington et certains de ses alliés soutiennent financièrement et militairement le YPG/PKK en Syrie, en mettant en avant la lutte contre Daech, ce qu’Ankara condamne rappelant que la lutte contre une organisation terroriste ne peut se faire avec une autre organisation terroriste
Après le lancement de l'opération aérienne dans le nord de l'Irak et de la Syrie, le 20 novembre, Erdogan avait également signalé qu’une opération terrestre sera menée dans la zone pour éliminer la menace terroriste.
Erdogan a ensuite fustigé les politiques inacceptables d’Athènes envers la minorité musulmane. "Le monde islamique ne devrait plus être spectateur du sort de nos frères et sœurs qui sont persécutés en Grèce", a-t-il insisté, déplorant l’intensification au fil des années des pressions et discriminations envers la minorité turque de Grèce.
Le président turc a appelé les pays musulmans à agir davantage pour résoudre la profonde crise en Syrie. Pour que le pays se débarrasse du conflit et de la crise humanitaire, “les pays islamiques doivent faire preuve d'une volonté plus forte et soutenir activement une solution politique”.
Rappelant le soutien de son pays à la cause palestinienne, il s’est engagé à continuer de consentir les efforts nécessaires afin que “nos frères palestiniens accèdent à leur propre État et pour préserver le statu quo de Jérusalem et d'Al-Aqsa".
Erdogan qui a affirmé que les pays du monde islamique ont la force de surmonter leurs divergences a a appelé à consolider la coopération et la solidarité pour répondre aux défis qui se présentent devant les pays musulmans mais aussi pour le reste du monde.
"Nous avons une part de responsabilité dans chaque conflit, violence ou famine à travers le monde, au Yémen, en Somalie, en Afghanistan ou encore en Arakan", a-t-il conclu.