Emmanuel Macron est arrivé à Beyrouth pour rencontrer les nouveaux dirigeants du Liban
Le président français est arrivé ce vendredi à Beyrouth pour ‘’définir avec les responsables libanais les moyens (…) de les aider à consolider la souveraineté du pays, à assurer sa prospérité et à maintenir son unité’’, selon l’Élysée.
Emmanuel Macron est accueilli par le Premier ministre libanais sortant Najib Mikati à Beyrouth . / Photo: Reuters (Reuters)

Emmanuel Macron était accompagné de Jean-Yves Le Drian, envoyé spécial pour le Liban, Sébastien Lecornu, ministre des Armées et Jean-Noël Barrot, chef de la diplomatie.

Au programme de la visite express de 12 heures du dirigeant français : un entretien en tête-à-tête avec le nouveau président du Liban, un échange avec le président du Parlement Nabih Berry, allié du Hezbollah, mais également avec le nouveau premier ministre, Nawaf Salam.

Emmanuel Macron pourrait également rencontrer le secrétaire général de l'Onu Antonio Guterres, arrivé jeudi soir à Beyrouth, rapporte la chaîne BFMTV citant une source diplomatique française.

La France est impliquée dans la surveillance du cessez-le-feu qui a mis fin le 27 novembre à la guerre entre Israël et le Hezbollah.

‘’Il y a maintenant un président légitime, fort, et qui bénéficie de la confiance de toute la région’’, a déclaré Emmanuel Macron dans une interview accordée au quotidien libanais L'Orient-Le Jour.

L’entourage du dirigeant français se félicite du tournant que vit le Liban qui a pour la France, ancienne puissance mandataire, ‘’une valeur symbolique et une valeur stratégique particulière dans le Moyen-Orient d’aujourd’hui’’.

Pour la diplomatie française, la nomination de Nawaf Salam - ‘’un juge international respecté’’- au poste de premier ministre du Liban, était une ‘’victoire’’, car il était son candidat mais butait, jusqu'ici, sur les réserves du Hezbollah.

Le mouvement armé libanais, a critiqué sa nomination et a refusé de prendre part aux consultations non contraignantes menées par Nawaf Salam pour la formation de son gouvernement.

‘’La France a toujours demandé au Hezbollah de déposer les armes, d'adhérer à un projet strictement libanais et de devenir un acteur politique responsable’’, a expliqué Emmanuel Macron dans l'interview accordé au quotidien libanais.

Le gouvernement libanais devrait être ‘’capable de rassembler la diversité du peuple libanais, d'assurer le respect du cessez-le-feu entre Israël et le Liban et de mener les réformes nécessaires à la prospérité, à la stabilité et à la souveraineté du pays’’, a indiqué jeudi la présidence française.

Emmanuel Macron a souligné dans l'interview que Paris et Ryad avaient ‘’travaillé ensemble’’ sur le Liban, ajoutant que ‘’l'élection de Joseph Aoun et la désignation de Nawaf Salam sont aussi le fruit de ce travail de diplomatie régionale’’.

Le président français doit échanger dans la matinée avec le chef d'état-major de la force de paix de l'ONU (Finul), le général Jean-Jacques Fatinet, ainsi qu'avec les chefs du mécanisme mis en place sous la houlette de la France et des États-Unis pour vérifier l'application du cessez-le-feu arraché par les deux puissances entre l'armée israélienne et le Hezbollah.

Emmanuel Macron va plaider pour ‘’compléter dans le temps imparti par l'accord de cessez-le-feu’’, c'est-à-dire d'ici au 26 janvier, le retrait de l'armée israélienne du sud du Liban et le déploiement de l'armée libanaise. Il pourrait aussi revenir sur l'accord de cessez-le-feu et de libération des otages annoncé mercredi soir entre Israël et le Hamas à Gaza, selon les médias français.

TRT Français et agences