Lors d’une interview sur TV5 monde, l'ancien Premier ministre français Dominique de Villepin a une nouvelle fois réaffirmé que la paix au Moyen-Orient ne pourra être atteinte qu'avec la création d'un État palestinien.
"En 1948, il y a un peuple qui a été privé de sa terre. 700 mille Palestiniens ont dû partir. Et cette injustice-là, c'est celle qui est encore à l'œuvre", a rappelé l'ancien Premier ministre français, expliquant que cette injustice est défendue par l'Iran, lui permettant de jouer le rôle de leader de la cause palestinienne.
"Quand l'Iran s'affirme comme le leader de la cause palestinienne, parce que les autres pays arabes modérés sont trop discrets, et qu'il essaye de renforcer sa position dans le monde arabo-musulman à partir de la cause palestinienne, c'est toujours en se servant de cette injustice", a-t-il expliqué.
De Villepin a jeté un regard critique sur la communauté internationale, soulignant sa responsabilité dans la situation actuelle. "Cette plaie doit être refermée par la communauté internationale. Il n'y aura pas de paix tant que cette injustice ne sera pas corrigée", a-t-il insisté, appelant à une action collective pour établir un État palestinien.
"Cette plaie-là, la communauté internationale doit la refermer. Et il n'y aura pas de paix dans cette région", a-t-il soutenu.
"Les Nations unies ont été créées dans la même période que l'Etat d'Israël (...) Donc nous avons tous une responsabilité particulière vis-à-vis de ce qui se passe dans cette région. Nous devons corriger cette injustice (...) par la création d'un Etat palestinien", a-t-il plaidé.
Ces propos interviennent dans un contexte de tensions exacerbées au Moyen-Orient.
En effet, après près d'une année de sa guerre dévastatrice sur Gaza, faisant plus de 137 000 victimes, entre morts et blessés, une destruction massive des infrastructures et une famine, l'armée israélienne a étendu et intensifié ses opérations sur le sud du Liban, faisant 1 640 morts et 8 408 blessés, rejetant tous les appels à un cessez-le-feu et au respect du droit humanitaire et international.
Israël continue sa guerre en ignorant la résolution du conseil de sécurité de l'ONU exigeant un cessez-le-feu immédiat, ainsi que les ordonnances de la Cour internationale de Justice sommant l'Etat hébreu de prendre des mesures pour prévenir les actes génocidaires et améliorer la situation humanitaire catastrophique à Gaza.