Dans une tribune parue dans le quotidien américain The Wall Street Journal, deux députés israéliens membres du parti Likoud ( droite) et Yesh Atid (centre) proposent à l’Occident d’accueillir des réfugiés palestiniens de Gaza qui le souhaitent.
Danny Danon du Likoud (parti du chef du gouvernement) et Ben-Brak de Yesh Atid (opposition) partent du constat que l’attaque surprise du Hamas du 7 octobre dernier, a non seulement “mis en danger Israël, mais aussi la vie des plus de deux millions d’habitants qui vivent dans la bande de Gaza”.
Ces élus israéliens ont en outre mis en avant, si ce n’est l’échec, du moins l’inefficacité de l’Onu qui a adopté le mois dernier une résolution appelant à une “trêve humanitaire immédiate, durable et soutenue” et exigeant que toutes les parties autorisent la fourniture “continue, suffisante et sans entrave” d’aide humanitaire aux habitants de l’enclave.
Ils ont à ce titre souligné la nécessité que la communauté internationale explore des “solutions potentielles pour aider les civils pris dans la crise”.
En guise de solution, les députés ont suggéré que les pays du monde acceptent un nombre limité de familles gazaouies qui exprimeraient le souhait de s'installer ailleurs.
Arguant que l’Europe a une longue tradition d’hospitalité vis-à-vis des réfugiés venus de divers horizons, ils rappellent qu’ “entre 2015 et 2016 l’Allemagne à elle seule a admis plus de 1,2 million de réfugiés et demandeurs d’asile, dont environ un quart étaient des syriens.”
“Les guerres de l'ex-Yougoslavie ont déplacé des millions de personnes, pour la plupart originaires de Bosnie-Herzégovine.
L'Allemagne, l'Autriche et la Suède en ont accueilli un grand nombre.
Danon et Ben-Brak proposent à la communauté internationale d’élaborer “des programmes de relocalisations” assortis d’un “soutien financier ponctuel” aux habitants de Gaza désireux de quitter l’enclave, afin de les aider à faire face “aux coûts de réinstallation et de faciliter l'adaptation des réfugiés à leur nouvelle communauté”.
La communauté internationale, concluent les deux députés, a l'obligation morale - et l'occasion - de faire preuve de compassion, d'aider la population de Gaza à s'orienter vers un avenir plus prospère et de collaborer à l'instauration d'une paix et d'une stabilité accrues au Moyen-Orient”.