Plusieurs pays européens, dont l'Espagne, l'Irlande, la Belgique, la Slovénie, s'apprêtent à prendre cette décision symbolique la semaine prochaine. Mais pour l'heure, Paris et Berlin, principaux moteurs de l'Union européenne, ne suivent pas le mouvement.
"Nous, citoyens, appelons le président de la République et l'ensemble de la communauté internationale à reconnaître sans plus attendre l’Etat de Palestine", écrivent les signataires, parmi lesquels figurent la chanteuse israélienne Noa, le dramaturge libano-canadien Wajdi Mouawad, l'historien français Benjamin Stora, la sociologue franco-israélienne Eva Illouz.
"Le conflit israélo-palestinien, qui dure maintenant depuis plus d'un siècle, atteint depuis le 7 octobre et ses lendemains un paroxysme inédit inacceptable", écrit le collectif, appelant la communauté internationale, et particulièrement la France, à "réagir avec force et détermination".
"Reconnaître l’Etat de Palestine et donner des gages de sécurité à Israël d'abord, négocier ensuite", demande la tribune, signée par quelque 500 personnes.
"La France, dont la singularité est reconnue dans le concert des nations, doit montrer l’exemple à ceux qui n’osent pas encore", insiste le texte.
Paris, qui prône depuis toujours la solution à deux Etats, israélien et palestinien, affirme que la reconnaissance de l'Etat palestinien n'est pas un "tabou" mais répète que cette décision unilatérale doit être prise au "bon moment" et être "utile dans une stratégie globale pour la solution politique".
A ce jour, 137 des 193 Etats membres de l'ONU ont reconnu l'Etat palestinien.