La police s’est déployée autour de la mosquée, a bloqué à l’intérieur les Palestiniens et fait ensuite entrer les colons juifs dans la mosquée Al-Aqsa sous d'intenses mesures de sécurité.
Plus tôt, la police israélienne n'avait pas autorisé les jeunes Palestiniens à entrer dans le complexe de la mosquée Al-Aqsa pour les prières du matin, ce qui les a forcés à effectuer les prières du matin autour de la mosquée.
La tension est montée d'un cran dans les territoires palestiniens occupés cette semaine après l’assaut mené par les forces israéliennes dans le complexe de la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem-Est qui ont fait sortir les fidèles par la force mardi et mercredi.
La police israélienne a annoncé que quatre bataillons de réserve de la police des frontières seraient déployés dans les centres-villes à partir de dimanche.
Israël a confirmé samedi en fin de journée qu'il avait mobilisé des soldats pour soutenir la police et qu'il renforcerait les restrictions d'entrée en Israël pour les Palestiniens de la Cisjordanie occupée et de la bande de Gaza sous blocus, en particulier pour les travailleurs.
Les Palestiniens accusent Israël d'œuvrer systématiquement en vue de judaïser Jérusalem-Est occupée, où se trouve Al Aqsa, et effacer son identité arabe et islamique.
La violence émanant de décennies d'occupation par Israël des terres palestiniennes s'est intensifiée depuis l'arrivée au pouvoir, en décembre, du nouveau gouvernement du Premier ministre Benyamin Netanyahou, une coalition avec des partis juifs d'extrême droite et ultra-orthodoxes.
Israël a occupé la Cisjordanie, Jérusalem-Est et Gaza lors de la guerre israélo-arabe de 1967. Il a quitté Gaza en 2005 et impose depuis lors un blocus terrestre, aérien et maritime sévère à la minuscule enclave palestinienne.
Plus de 700 000 colons israéliens illégaux vivent aujourd'hui en Cisjordanie et à Jérusalem-Est occupées.
La Jordanie a mis en garde contre les conséquences "désastreuses" de la modification par Israël du statu quo historique et juridique de la mosquée Al-Aqsa et de la violation du droit des musulmans à pratiquer leur culte pendant le mois sacré du ramadan. "La violation par les forces de police israéliennes du caractère sacré de la mosquée Al-Aqsa, leurs attaques contre les fidèles et leur éloignement forcé de la mosquée en prévision de raids importants, ne feront qu'accentuer les tensions et la violence, ce dont tout le monde paiera le prix" a déclaré le porte-parole du ministère jordanien des affaires étrangères, Sinan al-Majali.
Israël frappe la Syrie après de nouvelles attaques à la roquette
L'armée israélienne a déclaré que trois nouvelles roquettes avaient été lancées depuis la Syrie en direction d'Israël, portant à six le nombre de missiles tirés en l'espace de quelques heures dans le cadre d'une rare attaque menée par le voisin du nord-est d'Israël.
Les Israéliens ont mené des raids contre un complexe militaire syrien, les systèmes radar et les postes d'artillerie et ont lancé des roquettes en direction du plateau du Golan occupé par Israël, a déclaré l'armée israélienne.
Les défenses aériennes syriennes ont fait face à l'attaque de missiles israéliens au sud du pays et en ont intercepté certains, a fait savoir de son côté le ministère syrien de la défense.
Ces tirs de roquettes interviennent après plusieurs jours d'escalade de la violence sur de multiples fronts en raison des tensions qui règnent à Jérusalem-Est occupée à la suite des raids de la police israélienne sur la mosquée Al Aqsa.
Lors de la première attaque, une roquette a atterri dans un champ sur le plateau du Golan occupé par Israël. Des fragments d'un autre missile détruit sont tombés en territoire jordanien, près de la frontière syrienne, a indiqué l'armée jordanienne.
Le plateau du Golan, occupé par les soldats israéliens et bordant le Liban, a été pris à la Syrie lors de la guerre israélo-arabe des six jours en 1967. Israël l'a ensuite annexé, mais la communauté internationale n’a jamais reconnu cette annexion.