L'armée israélienne a libéré lundi le directeur du complexe médical Al-Shifa dans la ville de Gaza, après plus de sept mois de détention à la suite d'une opération militaire menée à l'hôpital en novembre dernier.
Mohammed Abu Salmiya faisait partie des 50 Palestiniens libérés de l'autre côté de la frontière orientale du centre et du sud de Gaza, selon l’agence Anadolu.
Les personnes libérées ont été transportées à l'hôpital des martyrs d'Al-Aqsa à Deir Al-Balah et à l'hôpital Nasser à Khan Younis.
Abu Salmiya a été arrêté le 23 novembre avec plusieurs membres du personnel médical alors qu'ils traversaient la rue Salah al-Din depuis la ville de Gaza vers les zones sud de la bande après que l'armée israélienne a attaqué l'hôpital Al-Shifa.
S'adressant à Anadolu, il a décrit les conditions de détention des prisonniers comme “tragiques, sans précédent dans l'histoire palestinienne, avec de graves pénuries alimentaires et des traitements inhumains”.
Il a souligné la nécessité urgente d'une action décisive pour libérer toutes les personnes détenus dans les prisons israéliennes, notant que les difficultés rencontrées par les détenus sont sans précédent depuis la Nakba.
"L'occupation israélienne arrête tout le monde et le personnel médical est mort dans les prisons israéliennes à cause de la torture et du manque de soins médicaux", a-t-il souligné.
"L'ennemi a fait preuve de cruauté envers les prisonniers et le personnel médical. Des centaines de membres du personnel médical ont été pris pour cible et sont torturés dans les prisons de l'occupation", a-t-il ajouté.
Le 14 novembre 2023, l’armée israélienne a pris d’assaut le complexe médical d’Al-Shifa pour la première fois après l’avoir assiégé pendant plusieurs jours. L’armée a forcé les patients, les blessés et le personnel médical à évacuer vers les zones sud de l’enclave.
Depuis le 7 octobre 2023, Israël continue son assaut intensif contre Gaza, au mépris d'une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU exigeant un cessez-le-feu immédiat et ignorant la condamnation de la communauté internationale.
Depuis, près de 37 900 Palestiniens ont été tués, pour la plupart des femmes et des enfants, et environ 87 000 autres ont été blessés, selon les autorités sanitaires locales.
Plus de huit mois après le début de la guerre israélienne, de vastes étendues de Gaza sont en ruines et les habitants souffrent d’une pénurie aiguë de nourriture, d’eau potable et de médicaments engendrée par le strict blocus mis en place par les autorités d’occupation. .
Israël est accusé de génocide par la Cour internationale de Justice, dont le dernier arrêt lui a ordonné de suspendre immédiatement ses opérations militaires dans la ville méridionale de Rafah, où plus d'un million de Palestiniens avaient cherché refuge pour fuir la guerre avant son invasion le 6 mai.
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