Le président Recep Tayyip Erdogan, confronté à une coalition de partis d'extrême droite et d'extrême gauche, a mené "une campagne réaliste, ne faisant pas de faux engagements et affrontant une vague de désinformation", a souligné Fahrettin Altun, directeur de la communication de la présidence turque dans un post sur son compte Twitter.
"Ce ne sont pas seulement les trolls des médias sociaux qui ont participé à cette campagne de désinformation, mais aussi les principaux médias nationaux et internationaux. Malheureusement, l'opposant du président s'est personnellement fait le porte-parole de cette campagne de désinformation", a-t-il noté.
Altun a en outre fait remarquer que les élections présidentielles et législatives turques qui viennent de s'achever ont mis en évidence le contraste entre les stratégies de campagne employées par M. Erdogan et son adversaire.
“Si M. Erdogan s'est efforcé de rester cohérent et d'aborder les questions sociales, son adversaire a eu recours à une campagne excessivement populiste et hyperréaliste”, a affirmé le responsable turc.
Le président Recep Tayyip Erdogan a fait de la cohérence une des valeurs fondamentales de la politique. En revanche, son adversaire ne se souciait pas d'être cohérent, a expliqué Altun, ajoutant que le président Erdogan a remporté la victoire grâce à sa stratégie de campagne qui promeut l'unité et rejette la polarisation sociale.
En outre, malgré les efforts déployés par Erdogan pour empêcher que "la polarisation politique ne se transforme en polarisation sociale, son adversaire a fait tout à fait l’inverse et pour approfondir cette polarisation il a même eu recours à des discours de haine", a-t-il déclaré.
Selon les résultats préliminaires, le président Erdogan a remporté une nouvelle fois la course présidentielle avec 52,16 % des voix, tandis que le candidat de l'opposition, Kemal Kilicdaroglu, a obtenu 47,84 % des suffrages.
Plus de 64,1 millions de citoyens turcs étaient inscrits sur les listes électorales, dont plus de 1,92 million ont voté dans des bureaux de vote à l'étranger. Le taux de participation aux élections de dimanche était d'environ 85 %.
Le 14 mai, aucun candidat n'a franchi le seuil des 50 % au premier tour, ce qui a déclenché le second tour de l'élection présidentielle. Le même jour, l'alliance électorale d'Erdogan a également remporté la majorité des sièges au parlement.