61 pays s'engagent pour une IA "ouverte", "inclusive" et "éthique", sans Londres ni Washington
61 pays, en dehors des États-Unis et du Royaume-Uni, se sont engagés à parvenir à une intelligence artificielle "ouverte", "inclusive" et "éthique", à Paris.
Le président français Emmanuel Macron s'exprime lors d'une séance plénière du Sommet d'action sur l'intelligence artificielle (IA), au Grand Palais, à Paris, le 11 février 2025. / Photo: AFP (AFP)

Les États-Unis et le Royaume-Uni ne figurent pas parmi les 61 premiers pays signataires de la déclaration pour une intelligence artificielle (IA) "ouverte", "inclusive" et "éthique" publiée mardi à l'issue du Sommet pour l'Action sur l'IA, qui s’est tenu à Paris.

Les signataires de la déclaration du sommet sur l'intelligence artificielle à Paris, qui incluent la Chine, la France et l'Inde (les deux co-organisateurs de l'événement), se sont aussi prononcés pour une coordination renforcée de la gouvernance de l'IA, soulignant la nécessité d’un "dialogue mondial". Ils ont également appelé à éviter "une concentration du marché" afin que cette technologie soit plus accessible à tous.

Susciter la confiance

“Rendre l’intelligence artificielle durable pour les populations et la planète” figure parmi les priorités énoncées. À cette fin, la création d’un observatoire de l’impact énergétique de l’intelligence artificielle, piloté par l’Agence internationale de l’énergie, a été officialisée lors du sommet. Une coalition pour une IA durable a également été formée, réunissant les entreprises leaders du secteur.

“Nous posons là les bases, à côté de l’innovation et de l’accélération, de ce qui va permettre à l’IA d’advenir et de tenir, c’est-à-dire les clés de la confiance”, a commenté le président français Emmanuel Macron, en conclusion du sommet qui se tenait au Grand Palais. L’absence des États-Unis et du Royaume-Uni parmi les signataires montre toutefois des divisions sur le sujet.

Londres et Washington en marge

Le gouvernement britannique a mis en avant mardi "l'intérêt national" pour expliquer son refus de signer la déclaration finale du sommet sur l'intelligence artificielle à Paris.

"Nous n'adhérons qu'à des initiatives qui sont dans l'intérêt national du Royaume-Uni", a déclaré un porte-parole du Premier ministre Keir Starmer.

Le gouvernement a "travaillé avec les Français tout au long du processus" et ceux-ci "restent un de nos plus proches partenaires dans tous les domaines de l'IA", a-t-il ajouté.

"Nous n'avons pas pu nous mettre d'accord sur toutes les parties de la déclaration, mais nous allons continuer à travailler avec la France sur d'autres initiatives", a poursuivi ce porte-parole.

Mi-janvier, Keir Starmer s'est engagé à faire du Royaume-Uni un "leader mondial" de l'intelligence artificielle.

Il a annoncé un plan d'action visant à attirer les entreprises du secteur en leur permettant de tester au Royaume-Uni leurs innovations avant toute régulation.

"Nous allons suivre notre propre voie : tester et comprendre l'IA avant de la réglementer, afin de nous assurer que lorsque nous le ferons, ce sera de manière proportionnée et sur la base de données scientifiques", avait-il alors déclaré.

Le porte-parole du gouvernement britannique a précisé ne pas connaître les raisons pour lesquelles les États-Unis n'avaient pas signé la déclaration finale.

Lors de son discours dans le cadre de ce sommet, le vice-président américain J.D. Vance a défendu la position de son pays en mettant en garde contre une “régulation excessive” de l’intelligence artificielle qui “pourrait tuer une industrie en plein essor”.

TRT Français et agences