Le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, assassiné mercredi dans une frappe israélienne à Téhéran, sera enterré vendredi à Doha, au lendemain de funérailles officielles dans la capitale iranienne, a annoncé le Hamas.
La cérémonie funéraire "officielle et publique" se tiendra jeudi à Téhéran et la dépouille doit être transportée à Doha, où le martyr sera enterré vendredi en présence de représentants des factions palestiniennes ainsi que de dirigeants arabes et musulmans, a précisé le Hamas dans un communiqué.
Les prières funéraires auront lieu à la mosquée Imam Mohammad ben Abdel Wahhab, la plus grande de Doha, et l'enterrement se déroulera dans un cimetière à Lusail, au nord de la capitale qatarie, selon la même source.
Ismaïl Haniyeh s’était installé basé au Qatar ainsi que le bureau politique de son mouvement qui s'était installé à Doha depuis 2012, suite à sa fermeture à Damas.
Le défunt leader du Hamas a été assassiné dans sa résidence de la banlieue de Téhéran mercredi, au lendemain de sa participation à l'investiture du président iranien Masoud Pezeshkian à Téhéran.
Qassam: l'assassinat aura des "conséquences énormes"
La branche armée du Hamas a averti que l'assassinat de son chef politique, Ismail Haniyeh, portait la guerre avec Israël à un "nouveau niveau", mettant en garde contre les répercussions sur l'ensemble de la région.
"Cet assassinat [...] porte la guerre à un nouveau niveau et aura d'énormes conséquences pour toute la région", ont déclaré dans un communiqué les brigades Qassam, dont les combattants sont engagés dans des combats acharnés avec les troupes israéliennes à Gaza.
Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a déclaré mercredi que les Etats-Unis n'étaient pas "impliqués" dans la mort du chef du Hamas. "Tout d'abord, nous n'étions pas au courant et nous ne sommes pas impliqués", a-t-il assuré dans une interview à la chaîne Channel News Asia.
Haniyeh représentait le visage de la diplomatie internationale du mouvement de résistance palestinien face à la guerre acharnée menée par Israël dans la Bande de Gaza.
Nommé à la tête du Hamas en 2017, Haniyeh se déplaçait entre la Turquie et Doha, la capitale du Qatar, échappant ainsi aux restrictions de voyage imposées à Gaza. Cette mobilité lui permettait de jouer un rôle crucial comme négociateur dans les pourparlers de cessez-le-feu et de maintenir des contacts avec l'Iran.