Bachar Al-Assad a éré renversé le 8 décembre dernier et est réfugié en Russie/ Photo: AA (Others)

Al-Assad, réfugié en Russie depuis son renversement en décembre, est visé par un nouveau mandat d’arrêt émis, mardi 21 janvier, par deux juges français du pôle “crimes contre l’humanité” du tribunal judiciaire de Paris pour complicité de crime de guerre.

Le 7 juin 2017, le bombardement d’une zone d’habitations imputé au régime dans la ville de Deraa, dans le sud-ouest de la Syrie, avait tué Salah Abou Nabout, un ressortissant franco-syrien âgé de 59 ans, ancien professeur de français.

Une plainte a été déposée en 2018 par le fils de la victime, ce qui a conduit à l’ouverture d’une information judiciaire. Six hauts dignitaires de l’armée syrienne sont déjà visés par des mandats d’arrêt pour complicité de crime de guerre.

L’armée syrienne a mené une répression totale à Deraa, berceau de la révolution syrienne. Une bombe-baril avait détruit la maison de Salah Abou Nabout qui abritait une école improvisée pour permettre aux enfants de suivre des cours malgré la dégradation de la sécurité dans la ville. Ces bombes barils étaient composées de carburant, explosif et de ferraille afin de faire le plus de dégâts possibles.

“La justice française a estimé que Bachar Al-Assad était le supérieur hiérarchique des hauts gradés militaires accusés d’avoir mené cette attaque, qu’il a ordonnée, et fourni les moyens de l’opération militaire qui a visé la ville de Deraa et qu’il peut être à ce titre visé pour complicité de crimes de guerre”, souligne Clémence Bectarte, avocate spécialisée en droit pénal international, qui défend Omar Abou Nabout.

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TRT Français et agences