Les chars ont avancé dans Beit Hanoun et encerclé certaines écoles où des familles déplacées ont trouvé refuge, ont déclaré des habitants et des médias du groupe de résistance palestinien Hamas.
"Les soldats de l'occupation ont ordonné à toutes les familles se trouvant à l'intérieur des écoles et des maisons voisines où les chars avaient avancé d'évacuer. Les soldats ont arrêté de nombreux hommes", a déclaré à Reuters un habitant du nord de Gaza . Beit Hanoun, qui abrite 60 000 habitants, a été l'une des premières zones ciblées par l'offensive terrestre israélienne à Gaza en octobre dernier. De violents bombardements ont transformé la majeure partie de Beit Hanoun en une ville fantôme recouverte de tas de décombres.
De nombreuses familles qui étaient retournées à Beit Hanoun et à Jabalia ces dernières semaines, après le retrait des forces israéliennes, ont recommencé à évacuer mardi en raison des nouveaux raids, ont indiqué certains habitants. Les responsables palestiniens de la santé ont déclaré qu'une frappe israélienne avait tué quatre personnes et blessé plusieurs autres à Rafah, où plus de la moitié des 2,3 millions d'habitants de Gaza se réfugient et se préparent à une offensive terrestre israélienne.
Bombardements de Rafah
Juste avant minuit, sept personnes, dont des enfants, ont été tuées et plusieurs autres blessées quand une frappe aérienne israélienne a visé une maison à Rafah, , ont indiqué des responsables palestiniens de la santé. Il n’y a eu aucun commentaire israélien dans l’immédiat. Les responsables palestiniens de la santé et les médias du Hamas ont déclaré qu'une frappe aérienne israélienne avait également tué 11 Palestiniens, dont des enfants, dans le camp de réfugiés d'Al-Maghazi, dans le centre de la bande de Gaza. L'armée israélienne n'a pas immédiatement répondu à une demande de commentaires de Reuters.
Le ministère de l'Intérieur dirigé par le Hamas a aussi fait savoir qu'une frappe aérienne israélienne avait touché une voiture de police dans le district de Tuffah, dans la ville de Gaza, tuant sept policiers.
Des hommes armés ciblés
Après six mois de combats, il n’y a toujours aucun signe d’avancée dans les pourparlers soutenus par les États-Unis et menés par le Qatar et l’Égypte pour conclure un accord de cessez-le-feu à Gaza, alors qu’Israël et le Hamas s’en tiennent à leurs positions inconciliables.
L'armée israélienne a indiqué que ses forces continuaient d'opérer dans le centre de la bande de Gaza et qu'elles avaient tué plusieurs hommes armés qui tentaient de les attaquer.
Dans le camp de réfugiés d'Al-Nusseirat, dans le centre de la bande de Gaza, des habitants ont fait savoir que des avions israéliens avaient bombardé et détruit mardi quatre immeubles résidentiels à plusieurs étages.
Israël continue d'imposer des restrictions “illégales” sur l'aide humanitaire à Gaza, a dénoncé mardi le bureau des droits de l'homme de l'ONU, malgré les affirmations d'Israël et d'autres selon lesquelles les barrières ont été assouplies.
Le montant de l’aide entrant actuellement à Gaza est contesté, Israël et Washington affirmant que les flux d’aide ont augmenté ces derniers jours, tandis que les agences de l’ONU estiment qu’ils sont encore bien en deçà des niveaux minimum. Israël subit des pressions internationales pour autoriser davantage d'aide à Gaza, en particulier dans les régions du nord où la famine est attendue d'ici mai, selon les Nations Unies.
Le ministère palestinien de la Santé a fait état d’un bilan de plus de 33 000 victimes palestiniennes tuées par les tirs israéliens depuis le 7 octobre, dont 46 au cours des dernières 24 heures. Israël a lancé son offensive à Gaza, après que des militants du groupe Hamas qui contrôle le territoire ont fait une incursion en Israël le 7 octobre, tuant 1 200 personnes et prenant 253 otages selon les décomptes israéliens.