Donald Trump, officiellement réélu 47e président des États-Unis, pour la seconde fois  / Photo: Reuters  (Reuters)

"L'âge d'or de l'Amérique commence", a lancé le républicain dans son premier discours en tant que 47e président. Le milliardaire républicain, qui a battu la vice-présidente démocrate Kamala Harris le 5 novembre, est désormais à 78 ans le chef d'État américain le plus âgé jamais investi.

Le nouveau président a affirmé dans son discours d'investiture que Dieu l'avait "sauvé" d'une tentative d’assassinat le 13 juillet en Pennsylvanie "pour [qu’il] rende sa grandeur à l'Amérique".

"La balle d'un assassin a transpercé mon oreille, mais j'ai senti [...] que ma vie avait été sauvée pour une raison. Dieu m'a sauvé pour que je rende sa grandeur à l'Amérique", a affirmé le 47e président américain, qui vient de prêter serment au Capitole à Washington.

État d’urgence à la frontière avec le Mexique

"Le déclin de l'Amérique est fini", a assuré le républicain après son serment. Un déclin causé selon lui, en premier lieu, par une "invasion" de migrants.

Il a notamment promis d’expulser "des millions et des millions" d'immigrés clandestins, un axe majeur de sa campagne électorale.

"En premier lieu, je décréterai l'état d'urgence à notre frontière méridionale" avec le Mexique, a-t-il déclaré. "Toutes les entrées illégales seront immédiatement bloquées et nous allons commencer le processus de renvoi de millions et de millions de criminels étrangers d'où ils viennent", a ajouté le président républicain.

Il a aussi promis de taxer les pays étrangers pour "enrichir les citoyens" américains.

"J'entamerai immédiatement la révision de notre système commercial afin de protéger les familles et les travailleurs américains. Au lieu de taxer nos citoyens pour enrichir d'autres pays, nous imposerons des droits de douane et des taxes aux pays étrangers pour enrichir nos citoyens", a-t-il expliqué.

Contrôle du canal de Panama

Le président Trump a promis de "reprendre" le contrôle du canal de Panama, soulignant que "l'objectif de notre accord et l'esprit de notre traité ont été totalement violés".

"Et surtout, la Chine exploite le canal de Panama, et nous ne l'avons pas donné à la Chine, nous l'avons donné au Panama. Et nous allons le reprendre", a-t-il lancé.

Peu avant sa prise de fonctions, Donald Trump avait affirmé à plusieurs reprises vouloir reprendre le canal de Panama, construit par les États-Unis et inauguré en 1914.

Il a fustigé l'accord passé de 1977 signé par le président d'alors, Jimmy Carter, qui a abouti à un transfert du contrôle du canal au Panama en 1999.

Reconnaissance de deux sexes

La politique officielle des États-Unis reconnaîtra désormais seulement "deux sexes, masculin et féminin", a annoncé le 47e président.

"À partir d'aujourd'hui, la politique officielle du gouvernement des États-Unis sera de dire qu'il n'y a que deux sexes, masculin et féminin", a déclaré Donald Trump, dont l'équipe a promis de promulguer plusieurs décrets pour stopper les aides fédérales pour les personnes transgenres.

“Urgence énergétique”

Le nouveau président a aussi annoncé qu'il décréterait un état d'"urgence énergétique" national visant à stimuler la production d'hydrocarbures des États-Unis, déjà premier producteur mondial, mettant ainsi en péril les efforts mondiaux pour freiner le réchauffement climatique.

"Nous allons forer à tout-va", a lancé le président américain, réitérant ainsi sa promesse de campagne et assurant qu'il reviendrait sur de nombreuses mesures climatiques prises par son prédécesseur, Joe Biden, pour favoriser la transition énergétique et réduire les émissions de gaz à effet de serre du pays, deuxième pollueur mondial après la Chine.

Il va également retirer les États-Unis de l'accord de Paris sur le climat, selon un document de la Maison blanche. Durant son premier mandat, le 1er juin 2017, Donald Trump avait déjà décidé de se retirer de cet accord signé par 195 pays en décembre 2015.

Grâces

Tout au long de sa campagne, Donald Trump a promis de se "venger" de ses adversaires politiques. En prévision de cette menace, Joe Biden, quelques heures avant de quitter le pouvoir, a accordé des grâces préventives à une série de "serviteurs de l'État" risquant des "poursuites judiciaires injustifiées".

Il a en effet gracié, de manière préventive, les plus proches membres de sa famille, de peur qu'ils ne deviennent la cible d'une vendetta judiciaire des républicains.

Contrairement au président républicain, qui avait boudé son investiture, le 46e président démocrate avait bien pris place dans la vaste salle pavée de marbre, cathédrale de la vie politique américaine, entouré des anciens présidents américains Bill Clinton, George W. Bush et Barack Obama, mais aussi des multimilliardaires Mark Zuckerberg et Jeff Bezos, du désormais incontournable Elon Musk, ainsi que des dirigeants ou personnalités d'extrême droite invités à titre personnel.

TRT Français et agences