Marseille est une ville "passionnée de sport, chaleureuse, populaire et multiculturelle", a salué auprès de l'AFP le président du comité d'organisation des JO de Paris (Cojo) Tony Estanguet, évoquant aussi le lien de Marseille avec la Grèce, la colonie Massalia ayant été fondée par des Grecs vers 600 avant J.C.
"A jamais les premiers!: il y a aussi un petit clin d'oeil à ce que disent souvent les Marseillais avec ce choix", a poursuivi Tony Estanguet, évoquant le slogan régulièrement repris par les fans de football de la ville, dont le club, l'Olympique de Marseille, est devenu en 1993 le premier club français,et toujours le seul aujourd'hui, à remporter la Coupe d'Europe des clubs champions, ancêtre de la Ligue des champions.
Concrètement, la flamme olympique arrivera à Marseille à bord du Belem, un des plus anciens trois-mâts d'Europe à toujours naviguer, après une traversée d'une dizaine de jours depuis la Grèce, où, comme lors de chaque édition des Jeux, elle aura auparavant été allumée lors d'une cérémonie à Olympie.
Son arrivée sera suivie d'une "grande fête populaire" sur les quais de Marseille, qui accueillera les épreuves de voile et dix rencontres des tournois féminin et masculin de football, pendant ces troisièmes Jeux olympiques parisiens, du 26 juillet au 11 août 2024.
Si la date exacte de l'arrivée de la flamme à Marseille n'a pas été précisée par Tony Estanguet, le site officiel des JO de Paris-2024 spécifie lui que "la flamme visitera toutes les régions de France à partir d'avril 2024".
"Prendre un bon départ"
"En sport, pour réussir, on dit souvent qu'il faut prendre un bon départ, c'est pour cela qu'il est important pour nous que ce soit une belle fête", a plaidé Tony Estanguet, précisant que le parcours complet de la flamme jusqu'à Paris, après son arrivée en France, devrait être annoncé fin mai, à un peu plus d'un an des Jeux.
Avant le coup d'envoi des JO, une "soixantaine de territoires" devraient accueillir la flamme, selon le président du Cojo. Le choix de Marseille pour entamer le parcours de la flamme en France "était de notre responsabilité, il est tombé un peu comme une évidence, on trouvait que c'était le plus logique et le plus cohérent".
"Marseille a été fondée par des Grecs venus de Phocée il y a 2.600 ans: en demandant d'accueillir la flamme sur nos rives, nous voulions renouer avec cette grande histoire de partage, de fraternité, de diversité et de solidarité", a aussi salué le maire de Marseille Benoît Payan, cité dans un communiqué.
Dès juillet, la ville aura un petit avant-goût des Jeux, avec les "test events" de voile, répétitions grandeur nature des épreuves olympiques de 2024, qui permettront aux athlètes de se familiariser avec la rade de Marseille et ses vents, voire pour certains de jouer leur qualification pour les épreuves.
"Ce sera d'autant plus dimensionnant qu'il y a deux fois plus de concurrents pour les test events que pour les JO, comme ce sont des épreuves de qualification", a expliqué récemment à l'AFP le préfet maritime de Méditerranée, le vice-amiral d’escadre Gilles Boidevezi.
"Après, on a un an pour prendre en compte les éventuels retours d’expérience. Ce qui est compliqué, c'est que les JO ont lieu pendant les 15 premiers jours d'août, la période où ici on a le plus de besoins sur la façade méditerranéenne", a-t-il ajouté, soulignant que pendant les épreuves des Jeux elles-mêmes "aucun port de Marseille ne (serait) bloqué".
"C’est un défi, mais comme on s'organise depuis un certain temps, on est confiant", a-t-il conclu.