L'annonce a été faite à l'issue d'une réunion tenue mercredi dans la capitale, Alger, par les commissions de la neuvième session du dialogue politique entre les deux pays, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères.
La réunion a été présidée par les "secrétaires généraux des ministères des Affaires étrangères d'Algérie et de France, Ammar Belani et Anne-Marie Descôtes, avec la participation de représentants de plusieurs secteurs des deux pays".
La séance de consultations politiques entre les deux pays intervient en préparation de la prochaine visite du président algérien Abdelmadjid Tebboune à Paris en mai prochain, à l'invitation de son homologue français, Emmanuel Macron.
Selon le communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères, "la partie française s'est engagée à accélérer le processus de restauration des archives (de la période coloniale) et à traiter les sites d'essais nucléaires qui doivent être purgés des radiations".
Il n'y a pas eu de commentaire français dans l'immédiat sur la déclaration du ministère algérien des Affaires étrangères.
Les responsables algériens affirment que la France détient encore 98 % des archives de leur pays, qui remontent à l'époque coloniale (1830-1962) et à l'époque ottomane qui l'a précédée.
Entre 1960 et 1966, les autorités coloniales françaises ont mené une série d'explosions nucléaires dans le désert algérien réparties sur 4 expériences hors sol et 13 expériences souterraines, selon les responsables français, tandis que les historiens et responsables algériens affirment que le nombre est plus important et que ses effets menacent encore la santé de la population et l'environnement de la région.
Fin décembre 2022, Tebboune a appelé la France, dans des communiqués de presse, "à nettoyer ses déchets nucléaires sur les sites d'essais de Tamanrasset et d'Argan (sud), et à prendre en charge sur place les victimes de ces expérimentations".