Ces vols opéreront de "façon temporaire" entre l'aéroport Ben Gourion de Tel Aviv et l'aéroport international Hamad de Doha, alors même qu'Israël et le Qatar n'entretiennent pas de relations diplomatiques.

Alors que l'accès des habitants des territoires palestiniens est sévèrement restreint en temps normal, le communiqué de la Fifa précise uniquement que ces vols seront "soumis aux règles de sécurité et aux capacités opérationnelles israéliennes". Des précisions seront données "en temps voulu."

Les passagers devront par contre disposer, comme c'est la règle pour tous les supporters, de billets de match et d'une carte Hayya, qui fait office de visa.

Plus de 10.000 supporters israéliens et palestiniens ont des billets, d'après des sources diplomatiques.

Ces vols seront affrétés par une compagnie aérienne dont le nom n'a pas été partagé mais qui "dispose déjà de droits d'atterrissage au Qatar", est-il indiqué.

Les services consulaires pour les citoyens israéliens seront fournis "en coordination avec le ministère israélien des Affaires Étrangères par l'intermédiaire d'une société privée spécialisée dans les voyages internationaux". Les Palestiniens, eux, auront accès aux services de leur ambassade à Doha.

En vertu de ses engagements de pays hôte de la Coupe du monde, le Qatar ne pouvait refuser l'accès aux supporters d'une quelconque nation et des pourparlers étaient en cours depuis des mois, portant notamment sur la présence de Palestiniens à bords de ces vols, selon une source ayant connaissance des négociations.

L'émirat du Golfe a également prévenu que cet accord pourrait être annulé en cas d'"escalade" à Jérusalem, Gaza ou en Cisjordanie, a ajouté cette source.

Cet accord "ne doit pas être politisé", a commenté un représentant de l'émirat. "Notre position sur la normalisation (des relations avec Israël, ndlr) n'a pas changé. La position du Qatar reste fermement liée au règlement de la question palestinienne."