Dans un tweet, l'attaquant parisien a nuancé une déclaration du président de la Fédération française de football (FFF) dans une interview accordée au Journal du dimanche où le dirigeant disait que Mbappé "trouvait que la Fédération ne l'avait pas défendu après son penalty raté (face à la Suisse à l'Euro, NDLR) et les critiques sur les réseaux".
"Oui enfin je lui ai surtout expliqué que c'était par rapport au racisme, et NON au penalty", a répondu le joueur sur son compte Twitter. "Mais lui considérait qu'il n'y avait pas eu de racisme...".
Dans le JDD, Noël Le Graët est revenu plus largement sur sa relation avec Kylian Mbappé et les discussions après l'élimination dès les 8e de finale face à la Suisse (3-3, 5 t.a.b. à 4), où l'attaquant parisien n'a pas transformé son tir au but, le dernier, précipitant l'élimination.
"Il trouvait que la Fédération ne l'avait pas défendu après son penalty raté et les critiques sur les réseaux. On s’était vu cinq minutes dans mon bureau. + Je n’ai pas voulu dire ça, au contraire, vous avez toujours été gentil+", a expliqué le président de la FFF, ajoutant notamment que le Parisien ne "voulait plus jouer en équipe de France – ce qu’il ne pensait évidemment pas".
"Pas ou peu" de racisme dans le foot
En septembre 2021, Noël Le Graët avait déjà fait l'objet de critiques après avoir déclaré que le racisme dans le football "n'existe pas ou peu".
Quelques mois avant, en juillet, le parquet de Paris avait quant à lui annoncé enquêter sur des messages racistes envers certains joueurs de l'Equipe de France après l'Euro.
Le président du Conseil exécutif de la collectivité territoriale de Martinique Serge Letchimy avait notamment écrit le 30 juin au ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti pour condamner "des propos injurieux" envers Mbappé.
Parmi eux, un message très relayé et qui insultait l'attaquant du PSG de "sale nègre" qui "mérite de se prendre une centaine de coups de fouets".
Samedi, la Fédération internationale de football (Fifa) a publié un rapport pointant l’augmentation du nombre d'insultes dont sont victimes les footballeurs sur les réseaux sociaux.
Selon cette étude, 38% d'entre elles étaient de nature raciste.
La Fifa a également communiqué sur le développement d'un "plan de protection des équipes, des joueurs, des arbitres et des supporters" face à ce genre de messages pendant des compétitions internationales.
Il comporte notamment un "service de modération" qui permettra de détecter les messages et de les rendre invisibles "pour le destinataire et ses abonnés".