"Avec des températures en dessous de zéro, plusieurs millions de gens sans fourniture d'énergie, sans chauffage et sans eau, il s'agit évidemment d'un crime contre l'humanité", a fustigé M. Zelensky lors d'une brève déclaration devant le Conseil de sécurité via une liaison vidéo durant une réunion d'urgence qu'il avait lui-même réclamée.
Neuf mois après l’offensive russe de son pays le 24 février, le président Zelensky a dénoncé la "formule de terreur" imposée par les forces armées de Moscou.
Face à un Conseil de sécurité de l'ONU impuissant, il a estimé que la communauté internationale ne pouvait "pas être l'otage d'un (Etat) terroriste international", en allusion au droit de veto de Moscou qui bloque toute résolution contre l'agression russe en Ukraine.
"Le meurtre de civils, la destruction d'infrastructures civiles sont des actions terroristes. L'Ukraine continue d'exiger une réponse déterminée de la communauté internationale à ces crimes", avait écrit plus tôt sur Twitter le chef de l'Etat ukrainien en réclamant une réunion d'urgence des 15 membres du Conseil de sécurité.
L'ambassadeur français à l'ONU Nicolas Rivière a qualifié les frappes russes sur les infrastructures civiles ukrainiennes de "violation manifeste du droit international humanitaire" et réaffirmé le soutien de la France à l'Ukraine, lors de ce Conseil de sécurité.
Les frappes russes sur les infrastructures ukrainiennes ont entraîné des coupures massives d'électricité et d'eau, notamment dans la capitale Kiev, faisant au moins six morts, provoquant la déconnexion de trois centrales nucléaires et affectant jusqu'à la Moldavie voisine.
Selon l'armée de l'air ukrainienne, la Russie a tiré environ 70 missiles de croisière sur le pays, dont 51 ont été abattus, ainsi que cinq drones kamikazes. Ils ont visé des infrastructures stratégiques, alors que des températures hivernales s'installent en Ukraine.