Le nouveau conseil présidentiel du Yémen a prêté serment mardi lors d'une cérémonie sous haute sécurité, achevant ainsi un important remaniement visant à mettre fin à sept années de guerre avec les Houthis soutenus par l'Iran.
Cette instance composée de huit membres a prêté serment de manière largement symbolique à Aden - siège provisoire du gouvernement - devant les membres d'un Parlement élu en 2003, alors que des centaines de soldats patrouillaient dans cette ville du sud, a déclaré à l'AFP un représentant du gouvernement.
L'ancien président, Abedrabbo Mansour Hadi, qui a fui en Arabie saoudite lorsque la guerre a éclaté en 2015, a remis ses "pleins pouvoirs" au nouveau conseil dans une allocution télévisée le 7 avril.
Mardi, la cérémonie qui n'avait pas été annoncée à l'avance s'est déroulée en présence des députés loyalistes ainsi que de l'émissaire de l'ONU, Hans Grundberg, et des ambassadeurs européens et arabes, dans un lieu tenu secret pour raisons de sécurité, a indiqué à l'AFP une source parlementaire.
Le Yémen est en proie depuis 2014 à un conflit dévastateur opposant les forces du gouvernement aux Houthis. Les insurgés ont pris le contrôle de la capitale Sanaa et de larges pans du territoire, malgré l'intervention militaire d'une coalition dirigée par l'Arabie Saoudite en 2015.
Le nouveau conseil présidentiel est notamment chargé de négocier une prolongation de la trêve fragile en vigueur depuis le début du mois.