Cette nouvelle vente d'armes intervient un mois après une visite à Taïwan de la présidente de la Chambre des représentants Nancy Pelosi, qui avait provoqué la fureur de Pékin. La Chine avait alors lancé les plus importantes manoeuvres militaires de son histoire autour de l'île.
Le gouvernement américain a approuvé la vente à Taipei pour 355 millions de dollars de 60 missiles Harpoon capables de couler des bateaux de guerre, 100 missiles de courte portée Sidewinder (85,6 millions), capables d'intercepter des missiles ou des drones, et d'un contrat de maintenance du système de radars de Taïwan évalué à 665 millions, a précisé le département d'État dans un communiqué.
Ces transactions "servent les intérêts économiques et de sécurité nationale des États-Unis en soutenant les efforts (de Taïwan) de moderniser ses forces armées", a souligné la diplomatie américaine via un porte-parole.
Pékin a aussitôt exigé que Washington renonce à ces transactions, s'y déclarant "fermement opposée", par la voix du porte-parole de l'ambassade de Chine à Washington, Liu Pengyu.
La Chine appelle les États-Unis à "révoquer immédiatement" les ventes d'armes à Taïwan, "de crainte qu'elles n'affectent davantage les relations avec les États-Unis, ainsi que la paix et la stabilité dans le détroit de Taïwan", a ajouté le porte-parole dans un communiqué.
"La Chine prendra résolument des contre-mesures légitimes et nécessaires au vu de la situation", a-t-il conclu.
Depuis 2010, les États-Unis ont informé le Congrès de plus de 35 milliards de dollars de vente d'armes à Taïwan, a indiqué un porte-parole du département d'État, qui a approuvé ces transactions.
Pour se concrétiser, ces ventes doivent recevoir l'aval du Congrès, qui est quasiment acquis, le soutien militaire à Taïwan bénéficiant d'un large soutien parmi les élus des deux bords.
Ces ventes d'armes sont "essentielles pour la sécurité de Taïwan et nous continuerons à oeuvrer avec l'industrie de défense pour soutenir cet objectif", a ajouté le porte-parole du département d'État.
"Nous appelons Pékin à mettre fin à ses pressions militaires, diplomatiques et économiques sur Taïwan et à engager plutôt un dialogue" avec Taipei, a-t-il poursuivi.
"Les États-Unis continuent de soutenir un règlement pacifique de la question, conformément aux voeux et dans l'intérêt du peuple taïwanais", a-t-il conclu.