L'instrument, un spectrographe imageur, a identifié plus de 50 "super-émetteurs" de méthane, situés en Asie centrale, au Moyen-Orient et dans le sud-ouest des Etats-Unis, depuis qu'il a été installé en juillet à bord de la Station spatiale internationale, a dit mardi la Nasa.
D'importantes installations pétrolières et gazières et de grandes décharges font partie des "super-émetteurs" détectés. Certaines de ces installations étaient déjà connues et d'autres viennent d'être découvertes.
Le spectrographe a été déployé dans le cadre de la mission EMIT de la Nasa, qui vise à découvrir si les poussières minérales en suspension dans l'air dans différentes régions du monde sont susceptibles de piéger ou de dévier la chaleur du soleil, contribuant ainsi au réchauffement ou au refroidissement de la planète.
"Certains des panaches de méthane détecté par EMIT font partie des plus grands jamais observés, nous n'avons jamais rien vu de tel dans l'espace", explique Andrew Thorpe, chercheur de la Nasa en charge des études portant sur le méthane.
Le méthane, produit par la fermentation des matières organiques, a un pouvoir de réchauffement 80 fois supérieur à celui du CO2, la réduction de ses émissions aurait donc un effet immédiat sur le réchauffement climatique.