Il y a deux ans, l'étudiante en architecture s'était fait tatouer le visage du rappeur américain, apparaissant avec des larmes de sang, sur le bras gauche.
Elle aimait alors "sa musique", et notamment ce qu'il défendait, en particulier la "communauté bipolaire", troubles dont la jeune femme explique être elle-même atteinte. "Je l’idolâtrais à l'époque".
Mais les récents propos antisémites du rappeur et son admiration affichée pour Hitler ont tout changé: "je ne veux plus de lui sur ma peau", explique l'étudiante en architecture.
De nombreuses marques ont aussi coupé les ponts ces dernières semaines avec Kanye West, notamment l'équipementier sportif Adidas, la chaîne de prêt-à-porter Gap et la maison de mode Balenciaga.
Il faudra à Kimberley Westgarth douze sessions de laser pour se débarrasser de son tatouage.
Le processus, qui consiste à pulvériser avec un laser les particules d'encre qui sont ensuite peu à peu éliminées par l'organisme, devrait être achevé dans un an. En attendant, elle cache ce tatouage.
Installé depuis deux ans dans le quartier huppé de Marylebone à Londres, le studio Naama a lancé un programme, intitulé "deuxième chance". Il consiste à enlever gratuitement des tatouages devenus avec les années un fardeau et le rappel constant d'un passé douloureux: l'appartenance à un gang, un séjour en prison, une relation toxique, des symboles haineux...
Un programme désormais étendu aux tatouages de Kanye West, et qui a reçu une centaine de candidatures, explique Melina Lawson, responsable de l'établissement. Le processus est en cours pour deux personnes actuellement.
"C'est un chemin" pour ceux qui se font enlever leur tatouage, quand "vous n'aimez plus le tatouage et ce qu'il représente pour vous", explique-t-elle.
"Ca peut être un peu sensible pour le client, mais en avançant dans le traitement, ils commencent à changer eux-mêmes", "ils voient qu'il est en train d'être enlevé et qu'il peut y avoir autre chose", ajoute-t-elle.
Selon la responsable, en dehors de ce programme gratuit, le prix total pour enlever un tatouage s'élève en moyenne à 2.000 livres sterling (près de 2.300 euros), mais varie bien entendu selon sa taille et le nombre de séances nécessaires.
Mais "l'impact social" que peut avoir le retrait d'un tatouage, "la positivité" qu'il peut engendrer apporte plus que de l'argent, assure Melina Lawson, expliquant que l'établissement remplit ainsi de petits espaces vides dans son agenda mais assure que ces clients sont traités comme tous les autres.
Un établissement londonien efface gratuitement les tatouages de Kanye West
17 déc. 2022
"Je ne veux plus de lui sur ma peau": écœurée, révoltée par les propos antisémites de Kanye West, Kimberley Westgarth, étudiante britannique de 24 ans, est en passe de se débarrasser de son tatouage du rappeur à Londres, sans débourser un penny.
AFP
Articles similaires
TikTok visé par un projet de loi américain pour interdire des technologies étrangères
Deux sénateurs américains prévoient d'introduire cette semaine un projet de loi visant à permettre au gouvernement d'interdire les produits technologiques étrangers tels que TikTok, a déclaré dimanche le sénateur Mark Warner.
Le 4e sommet des chefs de la diplomatie d'Asie centrale et des États-Unis se tient à Astana
La coopération sur un large éventail de questions, dont la sécurité alimentaire, la lutte contre le terrorisme, l'énergie et l'environnement, a été au centre des discussions, a déclaré le ministre kazakh des Affaires étrangères
L'ambassadeur américain à Ankara convoqué au ministère des Affaires étrangères
L'ambassadeur des États-Unis à Ankara, Jeff Flake, a été convoqué lundi au ministère turc des Affaires étrangères pour s'expliquer sur la récente visite du chef d'état-major américain Mark Milley dans le nord-est de la Syrie.
Les plus populaires
Ukraine: le ministre russe de la Défense inspecte les travaux de reconstruction dans le Donbass
L'armée russe a indiqué ce lundi dans un communiqué que le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, s'est rendu dans la zone de l'opération russe en Ukraine pour inspecter les travaux de reconstruction dans le Donbass.