Dans une déclaration parue dans le quotidien français Libération, ces cinéastes remettent au goût du jour un texte vieux de plus de 50 ans, déjà publié en septembre 1967 dans le quotidien israélien de gauche Haaretz et cosigné par des cinéastes comme Shimon Tsabar, Haim Hanegbi, Rafi Zichroni, David Ehrenfeld, Uri Lifschitz, Arié Bober, Dan Omer, Moshé Machover, Schneour Sherman, Raif Elias, Eli Aminov, Yehuda Rozenstrauch.
“La violence terrible du 7 octobre, écrivent ces artistes, a fait plonger des Israéliens et des Palestiniens dans un nouvel épisode de tuerie et de cruauté. Il s'ensuit actuellement, à Gaza, un massacre d’une ampleur extrême, qui tue par milliers des femmes et des enfants et détruit les conditions minimales de survie de tout un peuple. Nous exigeons l’arrêt immédiat des bombardements sur Gaza, la mise en place des couloirs humanitaires et des moyens matériels réclamée par toutes les organisations internationales et la libération des otages”.
Ces cinéastes reprennent à leur compte la déclaration de 1967 d’un collectif d’artistes israéliens parue à l’époque dans le quotidien de gauche Haaretz dans le contexte de la guerre de six jours entre Israël et ses voisins.
“Notre droit de nous défendre contre l’extermination ne nous donne pas le droit d’opprimer les autres”, écrivaient ces artistes israéliens.
“L’occupation, poursuivaient-ils, entraîne une domination étrangère. Une domination étrangère entraîne la résistance. La résistance entraîne la répression. La répression entraîne le terrorisme et le contre-terrorisme. Les victimes du terrorisme sont en général des innocents. La mainmise sur les territoires occupés fera de nous des assassins et des assassinés. Sortons des territoires occupés maintenant ! “
“Nous nous rallions à ces mots à notre tour aujourd’hui”, concluent ces cinéastes.