Alors que les combats se poursuivent, ces organisations et institutions anticipent un besoin immédiat de 14 milliards de dollars dès cette année, afin de réaliser "les investissements critiques et prioritaires" permettant de démarrer la reconstruction.
La somme totale de 411 milliards représente plus de deux fois le PIB de l'Ukraine en 2021, d'après les données de la BM. La précédente estimation des besoins, fin octobre, était de 350 milliards de dollars.
"Nous remercions la Banque mondiale pour son analyse qui sera un outil important, pour nous et nos partenaires, dans le lancement des futurs projets de redressement, qui ont déjà débuté", a commenté le Premier ministre ukrainien, Denys Chmyhal, cité dans le communiqué.
Le gouvernement ukrainien a par ailleurs précisé que “l'évaluation des dégâts ne concernait pas les régions actuellement occupées par les troupes russes”.
Selon l'étude réalisée, les besoins se concentrent en premier lieu dans le secteur des transports, le logement et l'énergie, qui représentent environ 50% des dommages subis par l'Ukraine lors de la première année de conflit.
"La reconstruction prendra plusieurs années, mais les bonnes nouvelles sont la résilience et la détermination du pays et le soutien des partenaires afin de limiter les dommages et réduire les besoins", a estimé pour sa part la vice-présidente de la BM pour l'Europe et l'Asie centrale, Anna Bjerde.
Mardi, le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé être parvenu à un accord avec le gouvernement ukrainien pour un plan d'aide de 15,6 milliards de dollars sur quatre ans, qui doit encore être validé par son conseil d'administration.
De son côté, la BM a d'ores et déjà accordé plus de 20 milliards de dollars, sous forme de prêts et de dons, alors que les Etats-Unis ont fourni plus de 110 milliards de dollars depuis le début du conflit, en intégrant le soutien militaire.