Les mouvements politico-militaires présents aux négociations à Doha au Qatar, ont annoncé la suspension de leur participation aux pourparlers.
Dans un communiqué, rendu public samedi, ils ont souligné que cette suspension va « permettre au médiateur de créer un environnement sain et propice à la poursuite des pourparlers ».
Les 53 groupes politico-militaires qui prennent part à ces négociations ont affirmé que « les négociations piétinent » malgré de multiples démarches de leur part.
Ils ont déploré l'absence quasi-totale de séance plénière avec la délégation gouvernementale et condamné des manœuvres dilatoires visant à perturber la sérénité des négociations.
Les groupes politico-militaires ont aussi dénoncé « les tentatives répétées de la délégation gouvernementale de se substituer au médiateur par des manipulations dignes de barbouzes ».
Ils ont aussi affirmé que l'annonce de la date du dialogue national inclusif au 20 août fait partie d'un plan préétabli en vue d'exclure certains des politico-militaires et alliés de ce forum qui doit se tenir à Ndjamena.
Il faut noter que le 18 juin dernier, ces groupes politico-militaires avaient déjà menacé de se retirer du pré-dialogue de Doha.
Dans un communiqué commun, les groupes rebelles avaient accusé « la délégation gouvernementale avec la complicité d'agents provocateurs infiltrés » de « perturber les négociations par des actions de harcèlements et d'intimidations, des provocations et tentatives d'agression en vue de créer des incidents physiques ».
Les mouvements rebelles avaient réaffirmé leur volonté de parvenir à un accord de paix, mais ils avaient indiqué se réserver le droit de suspendre leur participation.
Ouvert le 13 mars dernier à une cinquantaine degroupes armés, le pré-dialogue de Doha doit lesamener à la table d'un « dialogue national inclusif » avec les oppositions politiques et armées, censé déboucher sur une nouvelle Constitution et des élections « libres et démocratiques ».
Cependant, plus de trois mois après le début du pré-dialogue, les discussions piétinent.