Quelque 1046 personnes sauvées en mer cette semaine, cherchent désespérément un refuge dans un port européen, a annoncé, samedi, une ONG de soutien aux personnes exilées.
Par voie de communiqué et dans une série de publications partagées sur les réseaux sociaux, SOS Méditerranée a lancé un appel aux autorités européennes pour accueillir ces personnes en difficulté, secourues en mer Méditerranée par les navires « Ocean Viking » et « Geo Barents », entre les 24 et 28 juillet.
Elles incluent 300 mineurs, dont plusieurs bébés de moins d'un an, ainsi que des femmes enceintes.
https://twitter.com/SOSMedFrance/status/1553416413968220160
"L’équipage des deux navires demande depuis plusieurs jours l’autorisation d’accoster en Italie, en vain", déclare l'ONG dans son communiqué, précisant qu'à bord des navires, "les températures élevées et le soleil rendent les conditions de vie des rescapés difficiles"
"Ils restent à l’extérieur sur le pont pour échapper à la chaleur accablante et à la foule, et ils montrent des signes croissants d’épuisement", a alerté sur Twitter Catherine, cheffe de l’équipe médicale de l'Ocean Viking. Beaucoup souffrent de déshydratation. Un enfant ne cesse de pleurer depuis son sauvetage, signale encore SOS Méditerranée.
https://twitter.com/MSF_Sea/status/1552998656361504768
Dans un tweet partagé en anglais, vendredi, l'association Médecins sans frontières (MSF) précisait que ces personnes secourues au large de la Libye, se trouvaient en mer depuis 6 jours.
L'Ocean Viking, le navire ambulance affrété par SOS Méditerranée, a secouru ces personnes au large de la côte libyenne (Afrique du Nord), alors qu'elles tentaient de traverser la Méditerranée pour rejoindre l'Europe, après avoir fui les difficultés auxquelles elles ont été confrontées dans leurs pays respectifs.
La Libye constitue l'un des points de passage les plus importants pour des dizaines de milliers de migrants, qui tentent, chaque année, de rejoindre les côtes italiennes, qui se trouvent à environ 300 km.
La Méditerranée centrale demeure la voie migratoire la plus dangereuse du monde, selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), qui estime que le nombre de morts et de disparus était de 1553 en 2021 et de 875 depuis le début de l'année 2022.
Depuis le premier recensement effectué en 2014, on compte près de 20 000 morts ou disparus.