Sommet du Caire: le président algérien décline l'invitation de son homologue égyptien
Une source de la présidence algérienne a justifié cette décision par des "désaccords profonds sur les moyens mis en œuvre pour le règlement de la question palestinienne".
Sommet du Caire: le président algérien décline l'invitation de son homologue égyptien / Photo: AFP (AFP)

Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, ne se rendra pas en Égypte pour prendre part au sommet du Caire sur la situation en Palestine, qui se tient samedi.

Selon une source de la présidence algérienne qui a fait part de cette décision à la presse, le chef de l’État algérien "a reçu, officiellement, une invitation de son homologue égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi, pour prendre part à ce rendez-vous devant ouvrir le débat sur les moyens de relancer le processus de paix à l’arrêt depuis des années".

Abdelmadjid Tebboune a décidé de décliner l’invitation sur fond de "désaccords profonds sur les moyens mis en œuvre par la communauté internationale, et particulièrement certains acteurs régionaux pour le règlement de la question palestinienne", a affirmé la même source qui a requis l’anonymat.

L’Algérie avait également émis des réserves sur la déclaration finale de la réunion arabe d’urgence sur la situation en Palestine, tenue le 12 octobre dernier dans la capitale égyptienne. Lors de cette rencontre du Conseil de la ligue arabe, la délégation algérienne a émis des réserves sur les résultats de la déclaration finale, qui exigeait "une cessation immédiate de la guerre israélienne dans la bande de Gaza" et condamnait "les massacres de civils des deux côtés".

"L’Algérie se distancie de tout ce qui assimile le droit inaliénable du peuple palestinien à l’autodétermination pour établir un État souverain sur la base des frontières de 1967, aux pratiques de l’entité sioniste qui viole les chartes et les résolutions de la légitimité internationale", est-il mentionné dans la note écrite à la fin de ladite déclaration.

Dans son discours à cette occasion, le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, qui avait appelé à dénoncer "les deux poids, deux mesures dans les relations de la communauté internationale avec la cause palestinienne".

En octobre 2022, rappelons-le, une Conférence d’unification des rangs palestiniens s’est tenue à Alger, où le président Tebboune avait affirmé que l’Algérie "jouit de toute la crédibilité" pour pouvoir réconcilier les différentes factions, étant "le seul pays qui n’a pas de calculs étroits à ce propos, de même qu’il se tient aux côtés de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) en tant qu’unique représentant légitime du peuple palestinien".

"Sans unité et sans unification des rangs, l’indépendance de la Palestine ne saurait être réalisée", avait-il déclaré.