Sénégal: le président dissout l’Assemblée nationale
Arrivé au pouvoir en mars dernier, le président Faye espère obtenir une majorité confortable pour pouvoir concrétiser ses promesses électorales.
Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye table sur une majorité parlementaire, à l’issue de élections législatives anticipée du 17 novembre 2024. / Photo: Reuters (Reuters)

Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a dissous l’Assemblée nationale qui, selon lui, avait décidé de ramer à contre-courant de la volonté du peuple sénégalais.

Le chef de l'État s’est exprimé à travers une déclaration à la Nation retransmise en direct à la télévision nationale, RTS.

"En vertu des pouvoirs qui me sont conférés par l’article 87 de la constitution et après avoir consulté le conseil constitutionnel sur la bonne date et le Premier ministre ainsi que le président de l’Assemblée nationale sur l’opportunité, je dissous l’Assemblée nationale", a déclaré Faye, assurant que le gage d’une collaboration franche avec la majorité parlementaire était une illusion.

Il a à ce propos rappelé le refus de l’Assemblée nationale de tenir le 29 juin le débat d’orientation budgétaire et son rejet de la loi constitutionnelle visant la suppression du conseil économique social et environnemental (Cese) et du Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct).

"En allant jusqu’à l’usurpation des prérogatives constitutionnelles du président de la République pour fixer une date pour la déclaration de politique générale en violation flagrante de l’article 84 de la constitution et de l’article 97 de la loi organique portant règlement intérieur de l’Assemblée nationale sans parler de la menace d’une motion de censure que cette majorité fait planer sur le gouvernement", a souligné Faye comme autre grief, ayant conduit à la dissolution de la législature installé le 12 septembre 2022.

"La date des élections législatives est ainsi fixée au dimanche 17 novembre 2024", a annoncé le président Faye qui table sur une majorité parlementaire à l’issue de cette échéance électorale.

"Je dissous pour demander au peuple souverain de me donner les moyens institutionnels qui me permettent de donner corps à la transformation systémique que je leur ai promise", a insisté le président, arrivé au pouvoir à la suite de l’élection présidentielle de mars dernier.

L'Assemblée dissoute était dominée par l'ancienne coalition au pouvoir, Benno Bokk Yakaar (BBY de Macky Sall) qui avait à son actif plus de 80 sièges sur 165.

AFP