Royaume-Uni: la ministre de l'Intérieur sous le feu des critiques pour ses propos sur les immigrés
La ministre Suella Braverman a qualifié l'arrivée des migrants via la Manche d’"invasion" du pays.
Royaume-Uni: la ministre de l'Intérieur sous le feu des critiques pour ses propos sur les immigrés (Others)

La ministre britannique de l'Intérieur, Suella Braverman, a suscité une grande polémique au Royaume-Uni et a fait l’objet de vives critiques, après avoir qualifié d’"invasion", l'afflux sans précédent de migrants traversant la Manche pour atteindre le Royaume Uni.

Plusieurs parlementaires britanniques se sont opposés, ce mardi, aux propos tenus la veille par Braverman, ministre d'origine indienne, et ont condamné ses propos sur les immigrés.

"Je suis dégoûtée d'entendre Suella Braverman dire qu'il y a une invasion sur notre côte sud", a twitté la députée travailliste Zarah Sultana.

La députée indépendante Claudia Webbe a aussi déclaré dans un tweet : "Chère Suella, vous parlez des réfugiés comme d'une invasion, mais vous votez pour bombarder les pays d'où ils viennent".

Réagissant également aux propos de Braverman, la députée du SNP (Scotish National Party), Anne Mclaughlin, s'est dite "dégoûtée".

Le maire de la capitale britannique, Sadiq Khan, a, pour sa part, condamné les propos de Braverman, en déclarant : "Ce langage est tout à fait grotesque, diviseur et incendiaire".

Il a également estimé dans un tweet que ce type de rhétorique est "utilisé par l'extrême droite".

Suella Braverman a tenu ses déclarations controversées, dans la journée du lundi, dans un communiqué portant sur l’attaque au cocktail molotov menée contre un refuge pour migrants et demandeurs d'asile au Royaume-Uni. L’auteur de l’attaque est décédé et deux personnes ont été légèrement blessées.

La ministre britannique de l'Intérieur a été contrainte de démissionner sous le gouvernement de l'ancienne Première ministre, Liz Truss, pour avoir enfreint la loi ministérielle en partageant des documents gouvernementaux via son courrier électronique personnel. Le nouveau Premier ministre Rishi Sunak l'a réintégrée quelques jours seulement après sa démission.

Le ministre de l'Immigration, Robert Jenrick, a, de son côté, défendu Braverman.

Jenrick a soutenu ce mardi, dans une interview accordée aux médias britanniques, que les propos de Braverman étaient un moyen de montrer l'ampleur de l'affaire.

Le ministre a cependant ajouté qu'il ne "diaboliserait jamais" les personnes qui viennent dans son pays à la recherche d'une vie meilleure.

AFP