Jeudi, la France a fait face à une nouvelle journée de mobilisation nationale pour protester contre la réforme des retraites. La veille, les dirigeants de l'intersyndicale ont exprimé leur déception, qualifiant leur rencontre avec la Première ministre Elisabeth Borne d'"échec".
Selon les syndicats, près de 2 millions de manifestants ont été recensé à travers la France. Un chiffre beaucoup moins important pour les forces de l’ordre qui comptent eux 570.000 personnes dans l'hexagone, dont 57.000 à Paris.
C'est bien moins que lors de la dernière journée d'action du 28 mars, quand les autorités avaient recensé 740.000 manifestants en France, dont 93.000 à Paris. Le syndicat CGT a décompté jeudi 400.000 protestataires dans la capitale ce jeudi, contre 450.000 il y a une semaine. Selon Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, 111 interpellations ont eu lieu ce jeudi et 154 membres des forces de l'ordre ont été blessés lors des rassemblements. Les syndicats, eux, ont fait savoir qu’une nouvelle journée de mobilisation est prévue le 13 avril.
“Construire un consensus”
"La seule manière d'agir pour les Etats est de prouver sans relâche ce que peut apporter à chacun ce type de réforme, s'assurer d'être suivi par tous et construire un consensus au sein de la société", a estimé Mme Georgieva lors d'une interview accordée à l'AFP.
Face à "l'évolution démographique" et au vieillissement de la population qui font que "moins de personnes contribuent à l'économie", une réforme des retraites est "inévitable", a aussi dit la directrice générale du FMI.
"Nous devons tous contribuer" à l'effort nécessaire "nous devons aider et cela signifie travailler plus longtemps", a insisté Kristalina Georgieva, même si il est "toujours difficile de faire accepter ce qui implique des sacrifices".
Cela nécessite d'impliquer "tout le monde depuis la base", a-t-elle ajouté.
Plus encore dans un contexte où les gouvernements ne peuvent faire l'impasse sur l'impact qu'a eu sur la société l'enchaînement des crises depuis le début de la pandémie de Covid-19, selon la directrice du FMI.