Les risques d’embrasement du Proche-Orient se précisent avec l’intensification de la rivalité entre Israël et l’Iran. Le dernier bombardement du consulat dIran en Syrie, le 1 avril courant, a ravivé la tension entre Tel-Aviv et Téhéran.
Les Etats-Unis, principal allié d’Israël, semblent préoccupés par une confrontation directe entre les deux pays.
L'Iran "menace de lancer une attaque importante contre Israël", a déclaré à Washington le président américain, Joe Biden, peu après l'annonce de la mort des fils d'Ismaïl Haniyeh, mais surtout après que le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a affirmé mercredi qu'Israël sera "puni" pour une attaque meurtrière contre le consulat iranien à Damas survenue le 1er avril.
Signe des tensions ces derniers jours, la compagnie aérienne allemande Lufthansa a annoncé, mercredi, la suspension de ses vols de et vers Téhéran, probablement jusqu'à jeudi, "à cause de la situation actuelle au Moyen-Orient".
"Comme je l'ai dit au Premier ministre (Benjamin) Netanyahu, notre engagement pour la sécurité d'Israël, face à ces menaces de l'Iran et de ses alliés, est inébranlable", a déclaré M. Biden. "Je répète : inébranlable. Nous ferons tout ce que nous pouvons pour protéger la sécurité d'Israël", a-t-il poursuivi en exhortant le Hamas à "avancer" sur l'offre de trêve à Gaza.
De son côté, le ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz, a lancé un avertissement sévère dans une publication sur les réseaux sociaux.
Katz a écrit en hébreu et en persan et tagué directement le guide suprême iranien Ali Khamenei. Il a déclaré que son pays riposterait si l’Iran lançait une attaque contre Israël depuis son sol.
Dans le même sillage, Yoav Gallant, ministre israélien de la Défense, a affirmé que toute agression contre son pays se heurterait à une défense robuste suivie d'une réponse puissante à l'intérieur du territoire de l'attaquant.
Ses commentaires sont intervenus peu après les remarques de Khamenei à Téhéran, où il s'est adressé à une foule, la veille de la fête de l'Aïd El Fitr, affirmant que “le régime pervers a commis une erreur et doit être puni".
Le dirigeant iranien faisait allusion au raid israélien sur le consulat iranien à Damas en date du 1 avril dernier. Seize personnes avaient trouvé la mort dans cette attaque, dont sept officiers du Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI), d’après l’Observatoire syrien des droits de l’Homme. Les autorités iraniennes ont imputé l’attaque à Israël.