“La France n’a pas prévu de nouveau versement au premier semestre 2024 et décidera le moment venu de la conduite à tenir en lien avec les Nations unies et les principaux donateurs, en s’assurant que toutes ses exigences de transparence et de sécurité de l’aide sont bien prises en compte”, a annoncé le ministère des Affaires étrangères français dans un communiqué.
Le ministère a exprimé sa préoccupation suite à des informations indiquant ”la participation d'agents de l'UNRWA à des attaques survenues le 7 octobre”. Paris a appelé à des mesures rapides et décisives pour garantir que l'UNRWA se concentre pleinement sur son mandat humanitaire, excluant tout appel à la haine ou à la violence.
Le Royaume-Uni, l'Allemagne, l'Italie, les Pays-Bas, la Suisse et la Finlande ont annoncé
samedi une suspension de leur financement de l'UNRWA après les accusations portées par Israël. Les Etats-Unis, l'Australie et le Canada ont interrompu leur financement de l'agence onusienne, plus tôt.
Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé les États donateurs à "garantir la continuité" de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), après que plusieurs d'entre eux ont arrêté leur financement à la suite des accusations de Tel-Aviv.
"Deux millions de civils à Gaza dépendent de l'aide critique de l'UNRWA pour leur survie au quotidien mais le financement actuel de l'agence onusienne ne lui permettra pas de répondre à tous les besoins en février", a insisté Guterres.
Le chef de l’agence onusienne, Philippe Lazzarini, a de son côté jugé "choquantes" ces suspensions de fonds, "en réaction à des allégations contre un petit groupe d'employés".