"Les abris, les bunkers, les grottes, les tunnels et les entrepôts des terroristes ont été détruits avec succès. Nous les avons suivis de près. Le soi-disant quartier général de l'organisation terroriste a également été touché et détruit", a déclaré le ministre turc de la Défense, Hulusi Akar, lors d’une allocution au centre des opérations depuis la capitale Ankara.
"Seuls les terroristes et les refuges leur appartenant ont été ciblés... Les griffes de nos forces armées turques étaient une fois de plus sur les terroristes", a-t-il affirmé.
La Turquie continuera de demander des comptes à ceux qui visent sa sécurité, a promis le ministre en confiant : "Notre objectif est d'assurer la sécurité de nos 85 millions de citoyens et de nos frontières, et de répondre à toute attaque perfide contre notre pays".
Le ministère de la Défense a précisé que l'opération avait été menée conformément au droit de légitime défense en vertu de l'article 51 de la Charte des Nations Unies. Le porte-parole de la présidence turque Ibrahim Kalin a également rappelé que la Turquie a le plein droit souverain de déterminer et d'éliminer toute menace terroriste d'où qu'elle puisse provenir.
"La Turquie mène ses opérations antiterroristes conformément au droit international et continuera de le faire avec ou sans le soutien de ses alliés", a déclaré Kalin sur Twitter.
Le directeur de la communication de la présidence turque, Fahrettin Altun, a par ailleurs réitéré que les cibles des terroristes avaient été détruites “avec succès” lors de l'opération. "Nous continuerons à déjouer les plans élaborés par les terroristes et leurs soutiens pour déstabiliser la Turquie et à détruire le terrorisme à sa source", a-t-il exprimé sur Twitter.
Le vice-président Fuat Oktay a quant à lui affirmé que les forces armées turques avaient appelé les terroristes à rendre des comptes. "Nous continuerons à faire payer le prix aux traîtres", a-t-il dit.
La Turquie a lancé, dans la nuit de samedi à dimanche, une opération antiterroriste dans le nord de l'Irak et de la Syrie, une semaine après que des terroristes du PKK/YPG ont perpétré un attentat terroriste meurtrier à Istanbul, qui a fait 6 morts et 81 blessés.
Cette opération survient après que la police turque a arrêté la principale suspecte de l'attentat terroriste perpétré dans l'avenue Istiklal, Alham Albashir, une femme syrienne qui a avoué travailler pour le PKK/YPG et a également admis avoir posé la bombe.
Le tribunal d'Istanbul a placé 17 suspects en détention provisoire pour "atteinte à l'unité nationale" et "homicide volontaire".
Au cours de sa campagne terroriste de plus de 35 ans contre la Turquie, le PKK, classé comme organisation terroriste par la Turquie, les États-Unis et l'Union européenne, a été responsable de la mort de plus de 40 000 personnes, dont des femmes, des enfants et des nourrissons.
Le YPG constitue sa branche syrienne. Le groupe terroriste PKK utilise souvent des bases dans le nord de l'Irak et de la Syrie, de l'autre côté de la frontière sud de la Turquie, pour se cacher et planifier des attaques terroristes en Turquie.