ONU: le veto américain prive la Palestine du statut de membre
Sans surprise, les États-Unis ont fait barrage lors du vote du Conseil de sécurité de l’ONU sur l’attribution à la Palestine d’un statut de membre ce jeudi. Cela aurait été une sorte de reconnaissance de l'État de Palestine.
Le représentant palestinien interpelle le représentant israélien lors du vote jeudi du Conseil de securité à New York / Photo: Reuters (Reuters)

La règle du Conseil de sécurité est la suivante, les cinq membres permanents peuvent opposer leur véto et stopper tout vote. C’est ce que les États-Unis ont fait jeudi 18 avril. Ce n’est pas une surprise mais du côté palestinien l’amertume était palpable. Le président Mahmoud Abbas a condamné dans une déclaration l’attitude américaine en la qualifiant “d’injuste, injustifiée et non-éthique”. Les Etats-Unis ont assuré qu’ils étaient pour une solution à deux États mais dans le cadre d’une négociation globale.

Et pourtant la quasi-totalité des membres du Conseil de sécurité était pour l’octroi de ce statut de membre à part entière à la Palestine. Le projet de résolution, déposé début avril par l’Algérie, a reçu les voix de 12 membres, dont la France.

La Grande-Bretagne et la Suisse se sont abstenus.

La représentante permanente adjointe de la France auprès des Nations unies en a profité pour réitérer l'appel de son pays pour un "cessez-le-feu immédiat" au Proche-Orient et "la libération inconditionnelle de tous les otages" dans le conflit israélo-palestinien.

L’ambassadeur israélien aux Nations unies Gilad Erdan a interpellé ceux qui ont soutenu la résolution ainsi: “c’est triste, votre vote ne fera que renforcer le rejet par les Palestiniens de toute proposition, et cela rendra la paix impossible.”

L’autorité palestinienne a aujourd’hui, un statut d’observateur. Pour devenir un membre à part entière, il faut l’aval du Conseil de sécurité et de l’assemblée générale et ses 193 membres.

Israël a lancé début octobre une offensive militaire contre la bande de Gaza. Cette opération a détruit une grande partie des villes palestiniennes de l’enclave, et tué 34 000 personnes dont une majorité de civils. Près de deux millions d’habitants ont été déplacés et l’aide humanitaire a été bloquée pendant des mois ce qui a conduit à la famine pour une partie des habitants de Gaza.

TRT Français et agences