La règle du Conseil de sécurité est la suivante, les cinq membres permanents peuvent opposer leur véto et stopper tout vote. C’est ce que les États-Unis ont fait jeudi 18 avril. Ce n’est pas une surprise mais du côté palestinien l’amertume était palpable. Le président Mahmoud Abbas a condamné dans une déclaration l’attitude américaine en la qualifiant “d’injuste, injustifiée et non-éthique”. Les Etats-Unis ont assuré qu’ils étaient pour une solution à deux États mais dans le cadre d’une négociation globale.
Et pourtant la quasi-totalité des membres du Conseil de sécurité était pour l’octroi de ce statut de membre à part entière à la Palestine. Le projet de résolution, déposé début avril par l’Algérie, a reçu les voix de 12 membres, dont la France.
La Grande-Bretagne et la Suisse se sont abstenus.
La représentante permanente adjointe de la France auprès des Nations unies en a profité pour réitérer l'appel de son pays pour un "cessez-le-feu immédiat" au Proche-Orient et "la libération inconditionnelle de tous les otages" dans le conflit israélo-palestinien.
L’ambassadeur israélien aux Nations unies Gilad Erdan a interpellé ceux qui ont soutenu la résolution ainsi: “c’est triste, votre vote ne fera que renforcer le rejet par les Palestiniens de toute proposition, et cela rendra la paix impossible.”
L’autorité palestinienne a aujourd’hui, un statut d’observateur. Pour devenir un membre à part entière, il faut l’aval du Conseil de sécurité et de l’assemblée générale et ses 193 membres.
Israël a lancé début octobre une offensive militaire contre la bande de Gaza. Cette opération a détruit une grande partie des villes palestiniennes de l’enclave, et tué 34 000 personnes dont une majorité de civils. Près de deux millions d’habitants ont été déplacés et l’aide humanitaire a été bloquée pendant des mois ce qui a conduit à la famine pour une partie des habitants de Gaza.