Toute transition politique en Syrie après la chute de Bachar Al-Assad doit permettre de juger les responsables des crimes commis sous son régime, a déclaré le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’Homme.
“Toute transition politique doit garantir que les auteurs de violations graves soient tenus pour responsables et permettre qu’ils soient amenés à rendre des comptes”, a déclaré Volker Turk à la presse à Genève lundi.
Interrogé sur la question de savoir si Al-Assad faisait partie de ceux qui devraient être amenés à rendre des comptes, il a répondu qu’il existe de sérieuses raisons de croire que Bachar Al-Assad et les hauts responsables de son régime aient effectivement pu commettre des atrocités.
“Il est impératif que toutes les preuves soient recueillies et préservées méticuleusement pour une utilisation future”, a-t-il insisté.
Un demi-million de morts, des millions de déplacés
Ses commentaires sont intervenus après qu’Al-Assad a fui la Syrie alors que les groupes d’opposition déferlaient sur Damas, déclenchant des célébrations à travers le pays et au-delà.
La guerre en Syrie a tué plus de 500 000 personnes et forcé la moitié de la population à fuir le pays.
Turk a décrit des “ violations des droits de l’Homme les plus graves [...], y compris la torture et l’utilisation d’armes chimiques”.
Le changement soudain et dramatique en Syrie a suscité “l’espoir d’une opportunité pour le pays de construire un avenir fondé sur les droits de l’Homme, la liberté et la justice”, a-t-il ajouté.
Il a souligné que “ la réforme de l’appareil de sécurité sera essentielle”.