Nucléaire iranien: reprise des pourparlers à Vienne
Les pourparlers du nucléaire iranien ont repris jeudi à Vienne, après des mois de blocage, pour tenter de relancer le processus.
Nucléaire iranien: reprise des pourparlers à Vienne. (Reuters)

C'est la première fois depuis mars que l'ensemble des parties (Iran, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne) se retrouvent dans la capitale autrichienne. Les Etats-Unis participent de manière indirecte à ces négociations qui ont débuté en avril 2021, l'Union européenne jouant l'intermédiaire.

Cette session "pourrait permettre de rectifier le tir et de redonner l'élan nécessaire pour franchir la ligne d'arrivée", estime pour l'AFP Ellie Geranmayeh, analyste au Conseil européen des relations internationales (ECFR).

Si elle juge "peu probable" une résolution rapide des contentieux, elle estime possible "une percée" qui mettrait fin à la spirale négative actuelle.

"Attentes mesurées"

En ce premier jour, les rencontres bilatérales se sont succédées au Palais Cobourg, hôtel de luxe où se déroulent les pourparlers sous l'égide du coordinateur de l'Union européenne Enrique Mora.

Il a reçu dans la matinée l'ambassadeur russe Mikhaïl Oulianov, puis le représentant chinois Wang Qun et enfin le négociateur en chef iranien Ali Bagheri.

Ce dernier avait appelé mercredi les Etats-Unis à "saisir cette occasion (...) pour agir de manière responsable".

Une rencontre séparée a également eu lieu entre Iraniens et Russes. L'UE n'a donné aucune indication sur la durée de ce round et aucune déclaration à la presse n'est pour l'heure prévue.

L'émissaire de Washington, Robert Malley, est quant à lui attendu dans la journée à Vienne.

Dans un message annonçant son voyage, il a tempéré d'emblée l'enthousiasme. "Nos attentes sont mesurées mais les Etats-Unis (...) sont prêts de bonne foi à tenter de trouver un accord", a-t-il écrit sur Twitter. "On sera vite fixés pour savoir si l'Iran est prêt à la même chose", a-t-il écrit.

"C'est positif, mais en même temps il n'y absolument rien de garanti", a averti un diplomate européen basé à Vienne.

AFP