"Pour l'instant, 16 corps ont été récupérés et des équipes sont à la recherche des six autres", a déclaré à l'AFP Deo Chandra Lal Karn, porte-parole de l'Autorité de l'aviation civile. "Les chances de survie sont faibles mais nos efforts se poursuivent pour les retrouver", a-t-il ajouté.
L'Autorité avait confirmé un peu plus tôt lundi que l'avion avait "subi un accident" à 4.420 mètres, dans la zone de Sanosware de la municipalité rurale de Thasang dans le district de Mustang. Elle n'a pas donné de détails sur la cause.
"En analysant les images que nous avons reçues, il semble que le vol n'a pas pris feu. Tout est éparpillé sur le site. Le vol paraît être entré en collision avec un gros rocher sur la colline", a déclaré Dev Raj Subedi, porte-parole de l'aéroport de Pokhara
Une soixantaine de personnes sont à pied d'oeuvre sur le site, dont des militaires, des policiers, des guides de montagne et des habitants, dont la plupart ont parcouru des kilomètres à pied pour l'atteindre.
Une famille indienne
Outre les trois membres d'équipage, l'appareil transportait 19 passagers dont deux Allemands, quatre Indiens et dix Népalais.
Les quatre Indiens étaient un couple, leur fille et leur fils, âgés de 15 et 22 ans, a déclaré à l'AFP un responsable de la police indienne, Uttam Sonawane.
Selon Pradeep Gauchan, un fonctionnaire local, l'épave se trouve à environ 3.800-4.000 mètres d'altitude.
"Il est très difficile d'y accéder à pied. Une équipe a été déposée près de la zone par un hélicoptère, mais le temps est nuageux en ce moment, donc les vols n'ont pas été possibles", a déclaré Gauchan à l'AFP.
"Les hélicoptères sont en stand-by en attendant que les nuages se dissipent", a-t-il ajouté.
Le bimoteur Twin Otter de la compagnie aérienne Tara Air avait décollé de la ville de Pokhara (centre-ouest du Népal) à 09H55 (04H10 GMT), deuxième ville du pays, à 200 km à l'ouest de la capitale Katmandou, avant de perdre le contact radio.
Il se rendait à Jomsom, une zone prisée des randonneurs dans l'Himalaya, à 20 minutes de vol Pokhara.
Une photo partagée par Narayan Silw al, porte-parole de l'armée népalaise, sur Twitter a montré des débris d'avion éparpillés sur le flanc d'une montagne.
Le numéro d'immatriculation 9N-AET était clairement visible sur ce qui semblait être un morceau d'aile.
Selon le site Internet de l'Aviation Safety Network, l'avion a été fabriqué par la société canadienne De Havilland et a effectué son premier vol il y a plus de 40 ans, en 1979.
Les opérations de recherche avaient repris lundi matin après avoir été interrompues dimanche à la tombée de la nuit.
Tara Air est une filiale de Yeti Airlines, une compagnie intérieure privée qui dessert de nombreuses régions reculées du Népal.
L'aviation civile népalaise a connu un véritable essor ces dernières années, transportant des touristes, des marcheurs et des alpinistes, ainsi que des marchandises, dans des endroits éloignés et difficiles d'accès par voie routière.
Sinistre bilan de sécurité
Le Népal, pays pauvre de l'Himalaya, affiche un sinistre bilan en matière de sécurité aérienne, en raison d'une formation des pilotes et d'une maintenance insuffisantes.
L'Union européenne a interdit à toutes les compagnies aériennes népalaises l'accès à son espace aérien pour des raisons de sécurité.
Le pays possède également certaines des pistes d'atterrissage les plus dangereuses au monde, situées au milieu de pics enneigés.
En mars 2018, un avion de la compagnie bangladaise US-Bangla Airlines s'était écrasé à proximité de l'aéroport de Katmandou, faisant 51 morts.
L'accident le plus meurtrier remonte à 1992: 167 personnes avaient été tuées à bord d'un vol de Pakistan International Airlines près de l'aéroport de Katmandou.
Deux mois auparavant, un appareil de Thai Airways s'était écrasé dans la même zone, faisant 113 morts.