"La nuit dernière, le régime de Kiev a tenté de frapper le Kremlin (...) avec des drones. Deux drones visaient le Kremlin. Les engins ont été mis hors service grâce à l'utilisation de systèmes radar de guerre électronique", a déclaré la présidence russe dans un communiqué.
"Nous considérons ces actions comme une tentative d'acte terroriste et un attentat contre la vie du président" Vladimir Poutine, a ajouté le Kremlin, en précisant que le dirigeant russe n'avait pas été blessé.
Une vidéo publiée par certains médias russes sur les réseaux sociaux montrait un panache de fumée s'élevant au-dessus du Kremlin pendant la nuit. Il n'était pas possible de vérifier ces images de source indépendante dans l'immédiat.
Selon la présidence russe, "il n'y a eu aucune victime ni aucun dégât causé par la chute et la dispersion des fragments" de drones sur le Kremlin.
Si des drones se sont déjà écrasés dans la région de Moscou ces derniers mois, c'est la première fois qu'une incursion attribuée à l'Ukraine se produit dans le coeur de la capitale russe, située à quelque 500 km de la frontière ukrainienne.
L'Ukraine "n'a rien à voir" avec l'attaque, dit la présidence
L'Ukraine "n'a rien à voir" avec l'attaque de drones sur le Kremlin, imputée par Moscou à Kiev, s'est défendue mercredi la présidence ukrainienne.
"Bien sûr, l'Ukraine n'a rien à voir avec les attaques de drones contre le Kremlin", a déclaré Mykhaïlo Podoliak, un conseiller de Volodymyr Zelensky, dans un message transmis à des journalistes.
Plus tôt mercredi, la Russie avait affirmé avoir abattu deux drones ukrainiens qui tentaient d'attaquer le Kremlin à Moscou, dénonçant une tentative d'assassinat de Vladimir Poutine à quelques jours du grand défilé militaire du 9 mai.
"De tels propos mis en scène par la Russie doivent uniquement être considérés comme une tentative de préparer un contexte" pouvant servir de prétexte "dans l'optique d'une attaque terroriste d'ampleur en Ukraine", a encore dit Mykhaïlo Podoliak.
Pour lui, une telle attaque, si elle était effectuée par Kiev - ce qui constituerait une première depuis le début de l'invasion russe en février 2022 -, "ne résoudrait aucun problème militaire", quand Moscou contrôle toujours près de 20% du territoire ukrainien.
"Nous allons demander l'utilisation d'armes capables de stopper et de détruire le régime terroriste de Kiev"
Le président de la chambre basse du Parlement russe a appelé mercredi à "détruire" le gouvernement ukrainien après que Moscou eut affirmé avoir déjoué une attaque de drones contre le Kremlin imputée à Kiev, qui dément toute implication.
"Il ne peut y avoir de négociations avec le régime (du président ukrainien Volodymyr) Zelensky. Nous allons demander l'utilisation d'armes capables de stopper et de détruire le régime terroriste de Kiev", a lancé sur Telegram le président de la Douma, Viatcheslav Volodine.